La menace de grève générale plane encore plus fort à la STLévis
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En rejetant massivement une «hypothèse» de règlement, les chauffeurs de bus de la STLévis ouvrent la voie à la grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée à partir du 13 février.
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Dans la nuit de dimanche à lundi, les 110 chauffeurs de bus de la STLévis (CSN) ont rejeté à 95 % une « hypothèse » de règlement soumise par les conciliatrices. Ce document ne constituait pas une entente de principe en bonne et due forme.
Fait à noter, aucune date de négociation n’est prévue pour le moment au calendrier même si un avis de grève générale est sur la table et qu’il pourrait être appliqué dans à peine une semaine.
À la STLévis, on a dit « prendre acte » du rejet de la proposition. « La Société analyse présentement l’impact du rejet de la proposition de règlement et se déclare toujours disposée à négocier une convention collective qui respecte la capacité de payer des contribuables et qui assure qu'un nombre suffisant de chauffeurs soient présents au travail », a-t-on réagi tôt lundi matin par voie de communiqué de presse.
«Trop de compromis»
Alain Audet, président du syndicat des chauffeurs, a affirmé « qu’on a encore des éléments qui doivent être travaillés à la table actuellement. Nos membres jugent qu’en acceptant une telle offre, il y a trop de compromis faits de notre côté et trop peu de la part de l’employeur. Il nous reste donc une semaine pour négocier intensément pour en arriver à une entente et éviter la grève ».
Selon le syndicat, les enjeux qui sont actuellement sur la table touchent essentiellement la sous-traitance et l’organisation du travail. Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, s’en est prise à l’administration du maire Lehouillier.
D’après elle, « on a encore une fois un employeur qui essaie de donner le moins possible à ses syndiqués pour sauver des miettes. Le problème ne dépend pas uniquement de la société de transport. Il faut que l’administration municipale du maire Lehouillier arrive au 21e siècle et injecte sérieusement de l’argent dans son transport en commun. Lévis est à la traine face au reste du Québec, il n’y a rien à être fière ».