Financement du transport: la ministre Guilbault veut trouver une solution
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Pressée d’investir dans le transport en commun pour ramener un meilleur service, la ministre des Transports Geneviève Guilbault a plutôt annoncé une tournée de consultations qui débutera en mars.
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La ministre a fait le déplacement lundi à Montréal pour parler avec des organismes militant pour le transport collectif. Quelques jours plus tôt, ceux-ci réclamaient une augmentation de l’offre de service et l’adoption d’un nouveau plan de financement.
Mme Guilbault n’a pas voulu s’engager financièrement sur le dossier, mais a plutôt promis une consultation pour rencontrer les municipalités et les sociétés de transport.
«On va voir exactement quel rôle doit jouer chacun parce qu’on met déjà tous beaucoup d’argent dans le transport collectif», a-t-elle avancé lors d’une mêlée de presse.
En plus d’établir les différentes sources de financement, la ministre souhaite voir s’il y a une façon de rationaliser les dépenses dans ce secteur.
Au terme de ces consultations, elle compte arriver avec entente sur cinq ans pour le financement du transport en commun.
«Je veux qu’on puisse se sortir des aides financières un peu à la pièce, en urgence, à la dernière minute, difficile à prévoir tant pour le palier municipal que pour le palier provincial», a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, le gouvernement Legault a augmenté de 88 % le financement du transport collectif depuis son arrivée au pouvoir en 2018.
Pourtant, la Société de Transport de Montréal (STM) a annoncé des coupes le mois dernier. Elle a notamment mis fin à son service d’autobus aux 10 minutes en heure de pointe.
Un premier pas
Présent à l’événement organisé par Trajectoire Québec, le président du conseil d’administration de la STM a salué cette annonce, mais souhaite avoir de l’argent rapidement sur la table.
«L’enjeu c’est dès cette année. Là, la pandémie est finie, les gens reprennent l’autobus, les gens reprennent l’auto, donc il faut saisir l’opportunité dès maintenant de hausser le financement du transport en commun», a souligné Éric Alan Caldwell.
«On doit avoir un financement stable pour le transport collectif», a-t-il précisé alors que la STM a déclaré un déficit budgétaire de 78 millions $ pour cette année.
La directrice générale de Trajectoire Québec, Sarah Doyon, espère que ces consultations mèneront à des résultats concrets et de nouvelles sources de financement.
«Pour nous, c’est une bonne nouvelle de voir qu’elle s’attaque à cet enjeu-là rapidement. Ce qu’on veut, c’est que ça ne reste pas juste une consultation», a-t-elle affirmé après le discours de la ministre.