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Zachary Morin, le Québécois de 16 ans qui fait tourner les têtes avec le Detroit Little Caesars

Zachary Morin
Photo gracieuseté, Wolak Media LLC Zachary Morin

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En pleine pandémie, Zachary Morin a pris une décision qui changerait sa vie sur et à l’extérieur de la patinoire. À 13 ans seulement, il a décidé de tenter sa chance aux États-Unis. Dressons le portrait de cet attaquant québécois qui attirera bientôt les regards des recruteurs de la LNH. 

Cette saison, Morin porte les couleurs de la formation U15 de l’organisation réputée du Detroit Little Caesars. Une centaine de joueurs de la LNH y ont joué, comme Kevin Hatcher, Mike Modano et Jason Robertson.

L’athlète de 16 ans fait fureur. Il a enregistré 94 points, dont 41 buts, en seulement 56 matchs avec la formation du Michigan.

«Lors d’un tournoi à Nashville [International Stars U15], c’est Matt Murley qui m’a proposé de jouer pour le Detroit Little Caesars, raconte Zachary Morin. L’entraîneur Shawn Horcoff m’aimait bien aussi.

«Quand tu as la chance de jouer dans ce type de tournoi, tu affrontes les meilleurs joueurs au monde de ton âge. Ça peut te donner des opportunités. Pour ce qui est de mes statistiques, elles ne valent rien si je ne gagne rien.»

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Du Tkachuk dans le nez

Dans le jargon du hockey, il est un attaquant de puissance. Celui qui mesure 6 pieds 2 pouces et qui pèse 174 livres identifie rapidement son modèle de joueur dans la LNH.

«Je me compare à Matthew Tkachuk, précise-t-il. Je n’ai pas peur de m’impliquer physiquement. J’ai de bonnes habiletés, et ma transition avec la rondelle est une de mes forces. Je devrais lancer plus souvent au filet, mais je me vois plus comme un fabricant de jeu.»

Zachary Morin
Photo gracieuseté, Wolak Media LLC

Avec le Little Caesars, il évolue au sein du premier trio et de la première unité d’avantage numérique. Un de ses entraîneurs est élogieux à son endroit.

«Il a du chien dans le nez, mentionne l’adjoint à l’entraîneur-chef, Brian Jardine. Il est notre meneur au chapitre des mises en échec tout en étant l’un de nos meilleurs marqueurs.

«Il est très apprécié de ses coéquipiers et détesté par nos adversaires. Il est le genre de joueur que tu veux avoir dans ton équipe.»

Bien sûr, il lui reste des choses à peaufiner dans son jeu.

«C’est un processus d’apprentissage, souligne Jardine. Comme centre ou ailier, il doit être en mesure d’aider son équipe dans sa zone. C’est bien de marquer des buts et des points, mais ce sont les joueurs les plus complets qui parviennent à la LNH.»

Direction USHL

Dans les dernières semaines, Morin a pris une autre décision importante. Il a signé une lettre d’intention avec les Phantoms de Youngstown, une formation de la USHL en Ohio, pour la saison 2023-24.

Par l’entremise de son agent Charles-Olivier Roussel, il a transmis cette nouvelle à toutes les équipes de la LHJMQ qui souhaitent le sélectionner au prochain repêchage.

«Ce fut une décision difficile, raconte Morin. Je devais suivre mon cœur et mon instinct. Je suis convaincu d’avoir pris la bonne décision pour mon avenir.»

Lorsqu’on lui parle des joueurs qui sont revenus sur leur parole au cours des dernières années, Morin est catégorique.

«Il n’est pas question de revenir en arrière. Je regarde vers l’avant. Je sais que ce n’est pas un parcours commun pour les Québécois.

«Après la USHL, je souhaite me diriger vers la NCAA. Je ne vois rien de négatif dans mes choix.»

Pour ceux qui se le demandent, quelques universités américaines ont déjà commencé à démontrer de l’intérêt à son endroit. Toutefois, pas question de mettre la charrue devant les bœufs.

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Connexion instantanée

Les Panthoms sont l’une des nombreuses équipes à avoir cogné à la porte de Morin et de son agent. Le jeune attaquant a été emballé par cette visite dans les dernières semaines.

«J’ai été impressionné par l’organisation, explique Morin. J’ai eu une connexion instantanée avec l’entraîneur Ryan Ward. On voit le hockey de la même façon. Ils veulent gagner un championnat, et j’ai le même objectif.

«Je connais le gardien Colin Winn, avec qui j’ai joué à Rochester. Je lui ai demandé son avis sur l’équipe, l’entraîneur et l’encadrement. Il a été très élogieux.»

Même s’il a le potentiel qui lui sort par les oreilles, Zachary Morin veut franchir les étapes une à la fois. Par contre, si tous les morceaux du casse-tête tombent en place, il est conscient qu’il pourrait réaliser de belles choses dans le monde du hockey.

Une saison hors norme au sein d’une équipe toute puissante

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Photo gracieuseté, Wolak Media LLC

Le Detroit Little Caesars U15 est classé premier aux États-Unis dans sa catégorie. Les joueurs de Shawn Horcoff, un ancien de la LNH, ont encaissé seulement quelques défaites depuis le début de leur saison.

Celle-ci est composée principalement de confrontations contre d’autres programmes et de tournois aux quatre coins aux États-Unis.

Même s’il compte sur plusieurs joueurs talentueux, le Detroit Little Caesars est dominant. Avec un tel rendement, ce n’est pas surprenant que cette formation soit l’équipe à battre partout où elle se présente.

«Nos joueurs se présentent et travaillent tous les matchs, souligne Brian Jardine. On est bien conscients que certains joueurs peuvent devenir complaisants lorsqu’ils connaissent du succès.

«Ce n’est pas le cas de notre groupe. Nos joueurs adorent venir à nos entraînements pour travailler. Ils se défoncent. C’est ce qui nous force à devenir meilleurs.»

S’il conserve son classement actuel, le Detroit Little Caesars aura un laissez-passer pour le tournoi national U15, qui se tiendra à la fin du mois de mars. Avant, il aura la chance de mettre la main sur le championnat d’État.

«On a perdu seulement quelques matchs, et je savoure le moment. C’est rare de se retrouver au sein d’une équipe aussi forte, indique Zachary Morin. Pour le tournoi d’État, c’est une préparation pour les nationaux. Par contre, on y va pour le gagner et le dominer. On ne tient rien pour acquis.»

Un certain Horcoff

Chez le Little Caesars, on retrouve deux Horcoff. Le paternel Shawn est l’entraîneur-chef. Son fils William fait la pluie et le beau temps sur la glace.

«Shawn a joué dans la LNH et il connaît l’importance d’une bonne structure, explique Brian Jardine. Il souhaite également que nos joueurs exploitent leur créativité en zone offensive.»

À l’opposé du paternel

Pour ce qui est de William, il possède un talent exceptionnel. L’an dernier, il a inscrit 70 buts dans la catégorie U14. On n’a pas de statistiques précises cette saison, mais il se dirige vers le même type de production.

«Son style est à l’opposé de son père. C’est un marqueur pur. C’est un colosse de 6 pieds 4 pouces. C’est l’un des meilleurs joueurs que j’ai dirigés. Il est promu à un bel avenir.»«Il n’y a pas de limite à ce qu’il peut accomplir»

Lorsque Zachary Morin et ses parents ont décidé de se tourner vers les États-Unis pour son avenir sportif et académique, ils ont lâché un coup de fil à un Québécois de souche : François Méthot.

Cet ancien de la LHJMQ est aussi un des directeurs des Amerks Jr. de Rochester depuis quelques années. En 2020, il a reçu un appel de son ancien compagnon de trio avec le Laser de Saint-Hyacinthe, Nathan Morin, le père de Zachary.

«Nathan et moi avons repris contact, explique Méthot. Je savais qu’il regardait vers les États-Unis pour la carrière de Zachary. Il voulait avoir une idée générale du déroulement des saisons et des opportunités qui pouvaient s’offrir à son fils.

«Quelques années plus tôt, Zach était venu rencontrer notre groupe 2007 au Tournoi pee-wee de Québec. Il avait aimé l’esprit de groupe et l’environnement.»

Plongeon vers l’inconnu

Les Amerks Jr. ont fait une place à Morin. À 13 ans, le Québécois a décidé de plonger vers l’inconnu.

«À cause de la pandémie, tout était arrêté ici [au Québec], précise Morin. Je cherchais une place pour jouer et je me suis retrouvé à Rochester.

«Je ne mentirai pas. Le premier mois a été très difficile. Je ne parlais pas un mot d’anglais. Je ne comprenais rien. De plus, en raison de la pandémie, mes parents ne pouvaient pas venir me voir sur une base régulière. Dans ce temps, tu t’ennuies de ta mère, de ton père et de ton lit.»

Forsberg ou Tkachuk?

Méthot a travaillé avec plusieurs joueurs de la LNH au cours des dernières années. Selon son expertise, Morin est un joueur spécial.

«Zach a tous les outils pour réussir. Il possède la force physique et le gabarit, explique-t-il. Ce qui m’impressionne de lui, c’est sa capacité à ajouter des éléments dans son jeu. Chez les autres joueurs, ça peut prendre un certain temps. Avec Zach, lui, c’est immédiat.

«Il n’y a pas de limite à ce qu’il peut accomplir. Tu vois des joueurs de talent qui manquent de robustesse et tu vois des joueurs physiques qui manquent de talent. Il n’y a pas de joueur comme Zach.

«Selon moi, il est plus rapide que [Matthew] Tkachuk. Il a d’autres atouts qu’il peut apporter dans un match. Avec sa vitesse, il est capable de transporter la rondelle et d’installer l’avantage numérique. Je vois en lui un Filip Forsberg avec plus de robustesse.»

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