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Drame à Laval: «Il n’y a pas de parent qui ne souffre pas en ce moment», dit un psychologue

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Alors que les yeux de parents partout au Canada sont tournés vers la tragédie qui s’est déroulée mercredi à Laval, Paul Langevin, psychologue, explique qu’il faudra s’épauler pour passer à travers cette situation difficile. Selon lui, la situation est d’autant plus pénible en raison de la nature de l’acte. 

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«Il n’y a pas d’adulte qui ne souffre pas en ce moment de voir des parents qui ont perdu leur enfant», dit-il.  

Plusieurs parents ou grands-parents regardant les images de l’évènement s’étant produit aujourd’hui se projettent dans une situation pareille, le psychologue dit qu’il s’agit là d’un phénomène psychologique simple. 

«L’anxiété est un mécanisme de défense qui nous projette dans l’avenir», explique-t-il. «À dose minimale, c’est parfait, mais là on va avoir de grandes doses parce qu’on a peur. On pense à nos enfants et nos petits-enfants et on a peur que ça leur arrive malgré que ce soit des gestes isolés.» 

Ces sentiments, déclenchés par le choc de l’évènement traumatique, peuvent perdurer quelques jours. Cependant, le psychologue explique qu’il vaut mieux consulter si ça dure trop longtemps. 

«Aujourd’hui, le corps sera sur l’adrénaline, le corps se défendra», explique-t-il. «Lorsque l’adrénaline va baisser, les parents, les ambulanciers, les médecins, les policiers, tous ceux qui sont intervenus auprès de ces enfants vont vivre de grosses émotions.»  

Comment soutenir les familles des victimes?

M. Langevin estime que tout le monde peut venir en aide à ceux touchés par cette tragédie. 

«C’est toute une communauté qui est touchée», lâche-t-il. «Si vous voyez quelqu’un qui est en détresse, déclarez-le, appelez les services, parce que ces gens ont besoin de verbaliser ce qu’ils ont vécu.»

MAXIME DELAND/AGENCE QMI

Plusieurs intervenants sociaux étaient d’ailleurs déjà sur les lieux de l’évènement, ce qui rassure le psychologue. 

«Le but, c’est de faire parler les parents le plus possible», explique-t-il. «Souvent, les intervenants vont faire des rencontres de groupe pour faire verbaliser les gens et raconter ce qu’ils ont vécu.» 

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