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Pas de solution globale pour guider les diffuseurs

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Photo Cédric Bélanger De gauche à droite: Michel Séguin, Catherine Rossi et Johanne St-Gelais

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Les gestionnaires de salles de spectacles ne doivent pas espérer un guide détaillé qui répondra à toutes leurs interrogations et leur dictera si et quand ils peuvent présenter un artiste qui a fait l’objet de dénonciations d’inconduites sexuelles.

C’est en gros ce qu’un panel d’experts est venu leur dire lors d’une table ronde très courue, lundi, dans le cadre de l’événement RIDEAU, qui réunit 900 intervenants des arts de la scène, à Québec. 

« Ça n’existe pas des solutions tout cuit dans le bec », a lancé d’entrée de jeu Me Sophie Hébert, directrice des relations de travail à l’ADISQ. 

Tout au long de la discussion, durant laquelle on a pris soin de ne pas personnaliser le débat en nommant des artistes annulés, les panélistes ont martelé le message : il revient à chaque lieu de diffusion de définir ses valeurs et de prendre des décisions en conséquence. 

Protéger ou pas ? 

Le réflexe le plus important, a signalé la chercheuse et victimologue de l’Université Laval, Catherine Rossi, « est de ne pas essayer d’être un juge ». 

« Vrai ou faux ? Grave ou pas ? Preuves ou pas de preuves ? Questions impossibles. La seule bonne manière de penser, selon moi, en tant qu’organisation est de se demander si avec le peu d’informations que je possède, je réponds à la question suivante : si je maintiens l’événement, suis-je dans une situation où je suis en train de cacher des abus de pouvoir ou les protéger ? » 

Le professeur de l’UQAM Michel Séguin a de son côté rappelé que les salles de spectacles ne sont pas là non plus pour décider ce qui est bien et ce qui est mal dans la société. « Vous ne détenez pas cette légitimité. Votre rôle est de constater », a-t-il argué. 

S’ils n’ont pas à se substituer aux enquêtes policières et aux cours de justice, les diffuseurs ont quand même le devoir d’agir quand ils sont confrontés à la décision d’ouvrir leurs portes à un artiste visé par des allégations, leur a dit l’ex-juge Johanne St-Gelais. 

L’aveuglement volontaire est à proscrire 

« Aujourd’hui, lorsque des situations sont dévoilées, l’inaction est toxique et mal reçue. Ça ne veut pas dire que dès le départ, vous allez trouver la solution, mais les efforts doivent être faits pour arriver à clarifier la situation. » 

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