Persévérance scolaire: l’entourage a un rôle à jouer
Depuis maintenant 16 ans, des journées sont dédiées à la persévérance scolaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour prévenir les risques de décrochage chez les jeunes qui ont tendance à connaitre une baisse de motivation à la mi-février.
Cette année, l'accent est mis sur l'importance de bien entourer les jeunes pour les aider à persévérer.
L'entourage a un rôle primordial à jouer dans le maintien de la persévérance scolaire auprès des jeunes. Selon un sondage Léger réalisé l'an dernier, 89 % des élèves sondés ont admis que leur entourage exerce une influence positive sur leur parcours scolaire.
«C'est bon pour la motivation des jeunes de les accompagner, de les soutenir», a souligné Anne-Lise Minier, coordonnatrice des communications pour le Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CRÉPAS).
«Bien entouré, les jeunes peuvent tous persévérer.»
C'est sur cette thématique que s'inscrit la 16e année de campagne des Journées de la persévérance scolaire.
«Les encouragements, c'est démontré que c'est un plus pour tous les jeunes. Nourrir le sentiment de compétence des jeunes, l'autonomie. L'accompagner pendant ses transitions scolaires aussi comme parent, à différents stades, même au post-secondaire», a-t-elle ajouté.
Décrochage en baisse
Le Saguenay-Lac-Saint-Jean affiche actuellement le plus bas taux de décrochage scolaire au Québec, soit 10 % contre près de 15 % ailleurs en province.
«Mais il y a quand même plein d'enjeux. En formation générale des adultes où on sent qu'il y a une diminution des inscriptions, en formation professionnelle. Il faut continuer à encourager les jeunes à suivre leur parcours scolaire et à persévérer», a mentionné Mme Minier.
Travailler de plus en plus jeune
L'attractivité grandissante du marché du travail pour les plus jeunes inquiète plus de 70 % des québécois, selon un récent sondage Léger.
«Occuper un emploi pour les jeunes c'est intéressant. Ça peut permettre de développer l'autonomie, le sens des responsabilités, découvrir ses intérêts mais tout est dans le dosage. Les employeurs ont un rôle à jouer pour que les élèves demeurent sur les bancs d'école, se qualifient pour un contexte du marché du travail qui ne sera pas toujours le même mais développe leur potentiel aussi», a expliqué Anne-Lise Minier.
Les étudiants qui occupent un emploi à temps partiel qui valorise la conciliation travail/études sont invités à soumettre la candidature de leur employeur dans le cadre du concours «Mon boss, c'est le meilleur.»
«On met en valeur ceux qui réussissent encore à mettre l'éducation à l'avant plan. Respecter les horaires d'étude, pas faire entrer les jeunes pendant qu'ils sont à l'école au travail, considérer les périodes d'examen, s'informer de la réussite», a-t-elle soutenu.
La campagne touche annuellement près de 30 000 jeunes de la région par le biais d'une centaine d'activités, qui se poursuivront jusqu'à vendredi à l'échelle provinciale.
«C'est facile de faire du bruit et d'encourager nos jeunes pendant cette semaine et pendant toute l'année idéalement aussi», a fait savoir Anne-Lise Minier.