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Pénurie de main-d'œuvre: hausse des salaires, mais avec certains bémols



Avec la pénurie de main-d'œuvre, plusieurs entreprises privées ont décidé, elles aussi, de revoir les salaires à la hausse. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean se démarque avec une hausse du taux horaire moyen, plus élevée qu'ailleurs au Québec. 

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La pénurie de main-d'œuvre qui sévit au Québec a incité de nombreux employeurs à augmenter substantiellement les salaires dans certains secteurs. Les hausses présentées sont de 30 % par endroits, étalées sur diverses années.

«Je vous dirais que [ce sont] les employeurs qui ne veulent pas perdre leurs employés. Avec la pénurie de main-d'œuvre, c'est ce qui fait que les employeurs offrent des augmentations qui ressemblent beaucoup à l'inflation», a constaté Manon Tremblay, présidente régionale de la CSN au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

C'est dans cette région que le taux horaire moyen a connu la hausse la plus importante au Québec.

Le taux horaire est passé de 27,67 $ en 2021 à 29,58 $, en 2022 dans la région. Une hausse de 6,9 % alors que la moyenne provinciale est de 6,2 %. Malgré cela, le taux horaire moyen au Québec reste plus élevé d'environ un dollar.

«Pour l'ensemble du Saguenay–Lac-Saint-Jean, on n'atteint pas le salaire moyen de l'ensemble du Québec. Vu l'inflation [...] et les coûts qui continuent d'augmenter, les besoins de base sont là. Il y a beaucoup de gens qui ont [vraiment] de la misère à arriver. Ça ne tient plus la route», a-t-elle souligné.

Changements demandés

La Confédération des syndicats nationaux souhaite inclure une clause dans les nouvelles conventions collectives pour que les salaires suivent la courbe de l'indice des prix à la consommation.

«Certaines conventions l'ont déjà, mais ce n'est pas l'ensemble. C'est quelque chose qui devra probablement être ajouté dans les conventions collectives qui s'en viennent en négociation. Il y a des secteurs qui sont déjà bien rémunérés. Certains secteurs manufacturiers sont au-delà de la moyenne salariale. Mais [ce sont] les secteurs des commerces, de l'hôtellerie, de la restauration, des secteurs très difficiles. Et le secteur public évidemment», a expliqué Mme Tremblay.

La présidente régionale enchaîne pour dire qu’elle croit qu’il devrait y avoir une loi pour empêcher de faire des profits sur le dos des travailleurs, compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre qui s’intensifie dans la région.







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