La grève des autobus scolaires, un casse-tête pour les parents et les écoles
La grève de 85 chauffeurs d’autobus scolaires, qui a repris ce matin pour une période indéterminée dans la région de Québec, cause tout un casse-tête aux parents, mais aussi au personnel scolaire qui doit gérer une circulation beaucoup plus dense aux abords des écoles.
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Un nombre impressionnant de voitures ont défilé jeudi matin, peu avant 8h, devant l’école internationale Filteau, à Sainte-Foy, où environ 90 enfants sont privés de transport scolaire en raison de la grève.
«C’est énorme le nombre de voitures, c’est même dangereux pour les enfants», a lancé le père d’un élève, Louis-Charles Racine.
La directrice Isabelle Lacombe ainsi qu'une autre membre du personnel avaient revêtu encore une fois leur dossard orange pour gérer la circulation, après l’avoir fait pendant cinq jours il y a deux semaines lors d’une première semaine de grève.
«On le fait pour les enfants, pour que tout le monde soit en sécurité. Quatre-vingt-dix voitures de plus qui circulent devant l’école, ça paraît», dit-elle.
Les membres du personnel qui assuraient la circulation ce matin étaient toutefois moins nombreux qu’il y a deux semaines.
Un véritable casse-tête
Plusieurs parents rencontrés sur place ont dû réorganiser leur journée de travail pour assurer eux-mêmes le transport de leurs enfants.
«Ce n’est pas facile, surtout en fin de journée. Il faut couper sur les heures de travail et reprendre le travail le soir. On espère que ça ne durera pas longtemps», a lancé le père de deux jeunes garçons rencontré sur place.
De son côté, Louis-Charles Racine a deux enfants qui sont privés de transport scolaire, dont une fille lourdement handicapée qui fréquente une autre école. Il doit aussi aller reconduire sa plus jeune fille à la garderie. «Disons que ce n’est pas très jojo», laisse-t-il tomber.
Des parents se sont toutefois aussi montrés compréhensifs envers les chauffeurs, qui réclament de meilleures conditions de travail.
Environ 6000 élèves sont touchés par cette grève générale illimitée de 85 chauffeurs d’Autobus Tremblay & Paradis et de sa filiale Autobus B.R.
Ce moyen de pression touche des élèves provenant des centres de services scolaires des Découvreurs, de la Capitale, des Navigateurs ainsi que de la commission scolaire anglophone Central Québec.
Sur la Rive-Sud, les parents d’élèves plus âgés ne peuvent compter sur le transport en commun comme plan B puisque les chauffeurs de la Société de transport de Lévis sont aussi en grève pour une durée indéterminée.