Voyager autrement: le VR et la vanlife toujours bien en vogue!
La pandémie aura continué de raviver l’intérêt pour la van life, qui avait déjà bien le vent dans les voiles, et l’attrait pour les véhicules récréatifs. Aujourd’hui, malgré le ralentissement économique et la levée des restrictions de voyage, l’engouement est loin de se tarir.
«Nos habitudes de vie ont été modifiées avec la pandémie, estime Sylvain Gauthier, président de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec (ACVRQ). Elle a emmené des comportements de minutie, plusieurs cherchent maintenant un environnement aseptisé, sans tracas. Dormir dans notre environnement assure une quiétude pour voyager et poursuivre les activités.»
«L’intérêt n’a pas diminué, au contraire», poursuit M. Gauthier, qui se dit surpris d’avoir constaté en octobre que le Salon du VR de Québec avait rejoint 20 000 visiteurs, 2000 de plus que l’édition précédente.
Cher, le VR ?
On s’entend toutefois que pour les voyageurs ayant envie de jouer les nomades ou d’investir dans un véhicule, un tel voyage n’est pas donné. «Quand on pense au financement, il faut nuancer entre celui automobile versus celui d’un VR, c’est différent», fait valoir M. Gauthier.
Les prêts de longue durée facilitent la planification financière et offrent une stabilité, estime-t-il. «Il n’y a pas un autre mode de financement où on peut aller jusqu’à 20 ans avec un taux d’intérêt fixe. Aucune hypothèque propose ça!», renchérit-il.
Mais tant pour l’achat que pour la location, M. Gauthier est unanime: «il n’y a plus de place pour l’improvisation, il faut anticiper en fonction de ses besoins et prévoir dès les premiers mois de l’année ou l’année précédente.»
Énergies alternatives
Ainsi, la tendance du off-road, alliant soif de liberté, autonomie et confort, continue de se démarquer avec des personnes désireuses de s’aventurer sur des circuits non traditionnels. En ce sens, les énergies alternatives s’inscrivent parfaitement, favorisant la spontanéité et l’autonomie nécessaire pour camper, par exemple, dans les champs d’une ferme ou en nature.
«L’énergie fossile a laissé la place au solaire, l’autonomie est plus grande, tant du frigo, à l’éclairage, en passant par le micro-ondes. Ces accessoires sont plus chers, mais les gens sont maintenant prêts à l’assumer. On constate une évolution forte qui a été pensée durant la pandémie, notamment avec les batteries au lithium partout.»
Des façons différentes de voyager se définissent aussi par le fait que les gens sont avides d’en profiter au maximum et étirent les saisons. Il est de moins en moins rare de voir des VR s’installer carrément au pied des pistes de ski.
«On peut ainsi prendre une pause pour luncher, se retrouver dans son cocon familial dans la journée», illustre-t-il.
Lorsqu’on le questionne quant à l’arrivée des VR électriques, il soutient que c’est en route.
«Ce ne sera pas au rendez-vous cette année, ce qu’on voit présentement c’est beaucoup de la conversion de véhicule. Mais l’apport électrique, ça s’en vient. Comme ç’a été fait avec l’énergie solaire, il faut se redéfinir», soutient-il.
Infos pratiques :
- Le Salon du VR de Montréal aura lieu du 2 au 5 mars au Palais des Congrès de Montréal www.acvrq.com/salon-du-vr
- Il accueillera des exposants qui présenteront les nouveautés, de la tente-roulotte au campeur porté, en passant par les motorisés de classe A, B et C, et spécialistes et conférenciers proposant des services de planification de voyage, de location et d’entretien.
- Terego, au Québec, et Harvest Host, aux États-Unis, sont des applications qui, sur abonnement annuel, proposent des sites enchanteurs (vignobles, fermes, microbrasseries) où s’installer pour la nuit. Réservations requises.