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Les théâtres sont confiants de voir le public retourner dans les salles

L’année 2023 débute sous le signe de l’optimisme

Cabaret
Photo fournie par Stéphane Bourgeois L’adaptation théâtrale de la comédie musicale Cabaret a connu du succès à Québec. Elle a presque été présentée à guichets fermés.

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Après avoir traversé une année 2022 difficile, les institutions théâtrales québécoises sont optimistes et ont bon espoir de voir le public retourner dans les salles en 2023.

Elles sont aussi conscientes que des stratégies devront être mises en place pour retrouver les chiffres de fréquentation d’avant la pandémie. Ce qui pourrait prendre quelques années.

La COVID-19 et l’inflation ont amené une diminution des abonnements et accentué les achats de billets à la dernière minute. 

Au Rideau Vert, à Montréal, la baisse des ventes d’abonnements est de 40 % par rapport à la saison 2019-2020 d’avant la pandémie.

Au Trident, à Québec, elle est de 25 %. Au Théâtre du Nouveau Monde, la baisse est de 15 %. À La Bordée, elle a été légère.

« Ça allait très bien avant la pandémie. Je suis assez optimiste. J’ai l’impression que ça va se résorber », a indiqué Céline Marcotte, directrice générale du Rideau Vert.

La pandémie, les risques d’annulations, le contexte économique actuel et une offre culturelle bonifiée ont accentué le phénomène des achats de billets à la dernière minute. Une tendance qui n’est pas nouvelle, mais qui a pris de l’ampleur.

« Les gens ont besoin de sentir que le spectacle sera un incontournable avant d’acheter des billets. C’est plus difficile de faire sortir le monde. On a hâte de retrouver le rythme d’avant la pandémie. Ça va prendre quelque temps », a fait savoir Marc-Antoine Malo, codirecteur général du Trident.

Le bouche-à-oreille

Frédérique Brault, du Théâtre du Nouveau Monde, croit qu’il faudra deux ou trois années pour retrouver les chiffres d’abonnement et de fréquentation d’avant la pandémie.

« Les gens prennent un peu moins de risques. Nous sommes confiants et optimistes pour la suite des choses », a-t-il dit.

Le bouche-à-oreille et les bonnes critiques favorisent l’achalandage en billetterie.

Au Trident, Cabaret a été joué presque à guichets fermés. Au Rideau Vert, le public a été au rendez-vous pour Vania et Mademoiselle Julie. Au Diamant, la salle a été remplie pour les spectacles Muse, La fureur de ce que je pense et Moby Dick. Au TNM, La nuit des rois, avec cinq supplémentaires, a été un succès.

« La dernière semaine de Grosse-Île 1847 a été présentée à guichets fermés. Les indicatifs sont bons, mais il ne faut rien tenir pour acquis. Il faut continuer d’être dynamique », a fait remarquer Rosie Belley, codirectrice générale à La Bordée. 

Au Diamant, dans le théâtre de Robert Lepage, les spectacles se vendent à la carte. Il n’y a pas de formule d’abonnement.

« C’est imprévisible et ça varie selon les spectacles. Notre mission est de convaincre les gens qui sont déjà venus au Diamant de revenir voir un autre spectacle. Il faut aller chercher les spectateurs un par un. La saison 2023-2024 se fera sous le signe de la relance », a mentionné Steve Labrie, directeur général du Diamant.

Le programme d’aide à la billetterie mis en place par le gouvernement Legault, qui prend fin en mars, a permis aux théâtres d’éviter de graves pépins financiers. Cette aide gouvernementale, précise Marc-Antoine Malo, codirecteur général du Trident, a donné une sécurité aux théâtres et leur a permis de poursuivre leurs opérations et éviter les ennuis financiers.

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