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TikTok: tous les députés à Québec supprimeront l’application

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À la suite d’une recommandation de l’Assemblée nationale, les 125 députés du Québec devront supprimer l’application TikTok de leur cellulaire de fonction. 

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Dans une directive communiquée en début de soirée, mardi, l’Assemblée nationale a fait savoir qu’il serait dorénavant interdit, pour son personnel administratif, d’utiliser TikTok.

Le cabinet de François Legault a demandé à ses ministres de ne plus alimenter leurs comptes TikTok. Celui du PM était toujours actif hier soir.
Capture d'écran
Le cabinet de François Legault a demandé à ses ministres de ne plus alimenter leurs comptes TikTok. Celui du PM était toujours actif hier soir.

«À titre préventif, en raison des enjeux de cybersécurité liés à l’utilisation de l’application TikTok, l’Assemblée nationale du Québec ne permet plus à son personnel administratif d’installer cette application sur les appareils de l’Assemblée nationale ni de se servir de ceux-ci pour utiliser l’application», a indiqué le Parlement québécois.

Une réunion sur les enjeux que pose le réseau social de conception chinoise avait eu lieu en avant-midi. La présidence devait notamment trancher pour savoir si elle emboîterait le pas à la Chambre des communes, qui avait communiqué sa décision sur les élus assez tôt en matinée, dans la foulée de la directive imposée d’abord aux fonctionnaires à Québec et à Ottawa.

«Cette mesure vise à prévenir les risques pour la sécurité de l’information institutionnelle. Dans une même approche préventive, l’Assemblée nationale recommande fortement aux députés et à leur personnel d’agir de cette manière», précise l’Assemblée nationale.

Même si la directive du Parlement n’imposait rien aux 125 députés, les différents partis n’ont pas tardé à faire savoir que leurs députés et leur personnel politique supprimeraient l’application de leur téléphone de fonction.

Tanguay supprime son compte

Dès lundi soir, le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a ordonné à ses députés d’éliminer TikTok de leurs appareils mobiles en plus de leur demander de ne plus alimenter la plateforme.

M.Tanguay a même pris la décision de supprimer carrément son compte, qui, de toute façon, était inactif.

«Nous prenons acte de la recommandation de la présidence de l’Assemblée nationale. En conformité avec celle-ci, nos élus, ainsi que leur personnel, supprimeront l’application de leur appareil et ne l’utiliseront donc plus», a indiqué l’attaché de presse de François Legault, Ewan Sauves.

Les ministres devront également cesser d’alimenter la plateforme chinoise jusqu’à nouvel ordre. «Aucun contenu ne sera publié jusqu’à nouvel ordre. Une réflexion est entamée sur l’utilisation des comptes existants», ajoute M. Sauves. Le compte officiel de François Legault était toujours actif au moment de publier.

CAPTURE D’ÉCRAN TIKTOK

Au sein du gouvernement, les ministres Sonia LeBel, Jean-François Roberge et Mathieu Lacombe publiaient aussi fréquemment du contenu sur TikTok.

CAPTURE D’ÉCRAN TIKTOK

Mesure préventive

En entrevue à LCN, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a confirmé que la décision prise dès lundi matin, d’interdire l’application TikTok sur les appareils des fonctionnaires de l’État québécois, s’applique aussi aux membres du Conseil des ministres. Cette directive est en application depuis mardi.

«C’est vraiment préventif», a expliqué le ministre Caire, en soulignant que le gouvernement n’a «aucune raison, [aucune preuve], aucun cas qui nous donne à penser qu’on a fait l’objet de fuite». 

Il craint malgré tout, comme plusieurs experts, que TikTok «soit une passerelle» pouvant permettre à d’autres d’accéder à des données sensibles, comme à des courriels ou à des fichiers partagés avec d’autres applications telles que Teams. 

«C’est une porte débarrée, cachée au sous-sol que vous ne pouvez pas surveiller», a illustré M. Caire. 

Les Québécois devraient-ils songer à prendre une pause avec TikTok ? «C’est au citoyen d’évaluer s’il pense que ça s’applique à lui», a dit M. Caire. 

Considérant tout le «potentiel de problèmes de santé mentale» associé aux réseaux sociaux, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon croit qu’il serait opportun d’en profiter pour «se poser des questions» sur le phénomène. «Nous, on va emboîter le pas», a-t-il assuré à TVA Nouvelles, avant que l’Assemblée nationale ne fasse connaître sa décision. 

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