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Le travail, c’est pas un conte de fées: déguisé, ce PDG se vide le coeur sur le télétravail

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Le PDG d’une entreprise technologique de Québec s’est déguisé en dragon pour faire comprendre aux employés que tenir pour acquises les excellentes conditions de travail dont ils bénéficient, c’est croire aux contes de fées. 

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Pour Sébastien Vachon, fondateur de Korem, spécialiste en intelligence spatiale, il est temps de rééquilibrer la relation entre employés et employeurs, d’autant que les conditions du marché de l’emploi vont finir par se resserrer. 

«Vous avez des conditions qu’on considère comme optimales et, à un moment, vous devez arrêter d’en demander plus», a lancé récemment Sébastien Vachon à ses 100 employés lors d’une rencontre annuelle.

Dans le souci de rehausser l’engagement et le respect de ses équipes envers l’organisation, l’entrepreneur a voulu faire comprendre que le pouvoir d’exiger tout d’un employeur est illusoire.

«Je vous donne des bonnes conditions parce que je veux m’assurer que le siège sur lequel vous êtes assis, d’autres le veulent aussi, et je veux que vous, vous protégiez votre siège», a-t-il expliqué, conscient d’offrir d’énormes avantages par rapport à la concurrence.

Semaine de quatre jours

Au début de 2024, il va instaurer la semaine de quatre jours, pour 32 h, sans diminution de salaire. En contrepartie, il s’attend à ce que ses employés trouvent des solutions pour gagner en efficacité. Et sans demander le retour à temps plein au bureau, il s’attend à plus de présence. 

«Ceux qui sont chez nous depuis longtemps, je leur ai demandé de se souvenir pourquoi ils sont restés. C’est parce qu’il y avait des collègues, parce que c’était drôle et qu’il y avait des mentors. Maintenant, comment on fait ça, tout le monde chez soi, la caméra fermée? Des gens sont tellement centrés sur leurs besoins qu’ils en oublient le bien de l’organisation», déplore-t-il.

Toutes les excuses pour rester à la maison, il les a entendues: de la garde des chiens au 5 à 7 avec l’amoureuse, à partir de seize heures!

«À la fin, c’est comme si moi je leur disais que je ne peux pas investir d’argent en formation parce que j’ai promis un voyage en Espagne à ma blonde!», image-t-il.

  • Écoutez la chronique de Philippe Richard Bertrand, expert en commercialisation et technologies au micro de Benoit Dutrizac, disponible en balado sur QUB radio :

Les jeunes ont besoin de présence

Au cœur de la pandémie, le président de Korem a investi 700 000 $ dans ses espaces de travail parce qu’il croit en la valeur de ce lieu.

«On parle toujours de ceux qui ne veulent pas revenir au bureau, mais très peu de ceux qui ont besoin d’un milieu de travail», dit M. Vachon, qui observe aussi que les jeunes désirent des stages en présentiel, avec des mentors.

«Je sentais qu’il était temps de se positionner dans l’organisation. Ceux à qui ça ne plaît pas peuvent aller ailleurs. Je ne changerai pas ma position, je veux des gens engagés», dit celui qui invite aussi à penser à l’exemple qu’on donne à nos enfants sur ce qu’est le travail.

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