Guichet d’accès à la première ligne: le manque de main-d’œuvre crée des ajustements
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L’efficacité du guichet d’accès à la première ligne pour les patients sans médecin de famille est variable d’une région à l’autre et, près d’un an après son implantation dans plusieurs secteurs, le ministère de la Santé et des Services sociaux souhaite harmoniser les pratiques.
En Gaspésie, par exemple, la mise en place du guichet d’accès à la première ligne (GAP) a dû être ajustée en raison du manque de main-d’œuvre dans les derniers mois.
«C’était plus au printemps et l’été dernier que c’était plus difficile. Au cours de l’automne, on a mis en place des affichages de postes plus concrets», a expliqué le chargé de projet du déploiement du GAP au CISSS de la Gaspésie, Vincent Tremblay.
Au Québec, plus de 92% des demandes au guichet sont évaluées en 36 heures. Dans le réseau de la santé de la Gaspésie, 68,3% des requêtes sont traitées dans ce délai.
«C’est sûr qu’on avait beaucoup de rattrapage déjà par manque de personnel. On avait plusieurs appels auxquels on ne pouvait pas répondre en temps réel [...] Nous avons un nombre important d’appels à chaque semaine qui nous a étonnés. Je vous dirais que ça varie entre 170 et 200 appels chaque semaine», a ajouté M. Tremblay.
Des écarts existent entre les régions. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté une équipe pour brosser le portrait des pratiques et effectuer des recommandations pour améliorer le service du guichet d’accès à la première ligne.
«C’est essentiel qu’on ait la réponse. Cette réponse-là, elle est utile pour les usagers. Mais au-delà de ça, il faut faire une évaluation après une année, moi je pense que c’est essentiel. Il faut voir si ç’a vraiment désengorgé le système. Et au-delà, il faut que les médecins puissent laisser de la place à la prise en charge», a soutenu la directrice générale du Regroupement provincial des comités des usagers, Sylvie Tremblay.
«Ce n’est pas mauvais, peut-être que ça va donner des idées là où ça va bien à d’autres. Encore une fois, il faut diminuer le nombre de patients ambulatoires qui n’a pas besoin d’être vu en urgence de ne plus aller à l’urgence», a précisé de son côté le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.
Pour les citoyens sans médecin de famille, la ressource permet d’avoir certaines réponses.
«C’est une bonne affaire pour les personnes d’avoir une réponse rapide, que les pharmaciens et les infirmières soient au rendez-vous pour désengorger le système, c’est une belle chose», a mentionné la dirigeante du Regroupement provincial des comités des usagers.
En Gaspésie, les autorités de la santé travaillent à améliorer les services du GAP.
«Pour améliorer les services du GAP, actuellement, on est toujours en train de maximiser les partenariats avec nos médecins pour établir davantage de plages horaires», a expliqué le chargé de projet du déploiement du GAP au CISSS de la Gaspésie.
Selon le ministère, un ajout de ressource est envisagé dans certaines régions, puisque la demande est plus élevée qu’anticipée.