L’excuse du jour du gouvernement Trudeau
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Justin Trudeau sort de nouvelles excuses pour ne pas lancer une commission nationale d’enquête sur les agissements de la Chine au Canada au même rythme que des restaurants inventent des plats du jours pour accommoder leurs restes.
Le gouvernement Trudeau s’abrite à présent derrière le prétexte que les informations qui seraient recueillies par la une telle commission seraient de toutes manières classées « très secrets » et que donc presque rien ne pourrait sortir en public.
Or, le gouvernement a le pouvoir de classer ou de déclasser tous les documents qu’il désire. S’il le veut, il peut classer « très secret » la couleur des chaussettes que Trudeau portera au prochain sommet du G7. Mais ce n’est pas nécessairement pertinent.
Très secret
Souvent, le principal problème avec ce genre d’informations classées « très secrètes » n’est pas l’information elle-même, mais les méthodes parfois discutables qui ont permis de les recueillir, comme par-exemple des écoutes en sol canadien réalisées par les bons soins de nos voisins du sud. Ce n’est pas illégal, mais un peu embarrassant.
En fait, la chose que redoute le plus les acteurs de la nébuleuse chinoise du Canada est précisément que des informations qui les concernent deviennent publiques. Ils seraient ainsi brûlés, non seulement au Canada, mais dans le reste du monde.
Tour de magie
Les jeux d’influence politique sont très efficaces tant qu’ils demeurent secrets. Mais quand ils sont exposés au grand jour, ils deviennent inopérants, parce que tous comprennent comment ils fonctionnent. Quand un tour de magie est révélé, il perd toute efficacité.
Les médias ont commencé à déblayer le terrain. Les d’enquêtes n’en sont qu’à leurs débuts.
Il faut dire que le travail d’influence du gouvernement chinois est plutôt brouillon et qu’il donne de mauvais résultats. En 2005, environ 30% de la population canadienne avait une mauvaise opinion de la Chine. En 2022, ce pourcentage atteignait 74%. En termes de guerre d’influence, on a vu mieux.