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Les bagarres finalement interdites dans la LHJMQ

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L'Assemblée des membres de la LHJMQ a voté dans les derniers jours en faveur d'une interdiction pleine et entière des combats dans le circuit, a appris Le Journal, lundi.

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La nouvelle réglementation entraînera une pénalité de match automatique. Il pourrait cependant y avoir certaines exceptions, dans le cas, par exemple, d’un joueur qui serait l’instigateur d’une bagarre.

Celle-ci devra toutefois être entérinée par la ligue lors des prochaines assises du circuit, en juin.

Depuis le 30 septembre 2020, un combat provoque une pénalité majeure de cinq minutes, ainsi que dix minutes d’inconduite. 

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Leur nombre est d’ailleurs en chute libre depuis quelques années. Lors de la saison 2010-2011, on répertoriait 0,78 bagarre par rencontre.

En comparaison, 79 combats sont survenus au cours de 536 matchs disputés depuis le début de la campagne, pour une moyenne de 0,14 par partie.

Dans l'œil de la ministre

Mais même si ces bagarres, qui ont longtemps fait partie du folklore du circuit junior, sont en forte baisse, elles ont été maintes fois critiquées par l’actuelle ministre du Sport, Isabelle Charest, dans les dernières années.

En février 2020, à la veille d’un vote des équipes de la LHJMQ sur l’abolition des bagarres, la ministre avait milité pour que celles-ci soient bannies ou sinon punies sévèrement.

À l’époque, les belligérants écopaient de punitions majeures de cinq minutes, comme c’est encore le cas dans les deux autres circuits juniors canadiens.

La menace financière

Le vote n’avait finalement pas eu lieu. En septembre de la même année, les gouverneurs du circuit avaient opté pour le statu quo, ce qui avait incité Mme Charest à brandir une menace financière.

À ce moment, en raison de la pandémie de COVID-19, le gouvernement était sur le point de verser une aide de près de 20 M$ aux 12 équipes québécoises du circuit.

Évidemment, quand on a eu le résultat du vote, j’ai demandé à [Gilles] Courteau d’aller refaire ses devoirs parce que j’avais une emprise, et je l’ai clairement signifié», avait déclaré la ministre. 

Quelques jours plus tard, sans éliminer complètement les combats, la ligue décidait de durcir les punitions décernées aux joueurs impliqués.

Roy se montre critique

Et même parmi les entraîneurs, le maintien des bagarres ne faisait plus l’unanimité depuis un moment.

En 2020, l’entraîneur-chef des Remparts, Patrick Roy, avait qualifié l’impasse parmi les gouverneurs de «regrettable».

«[La ministre] a raison de ne pas être contente, mais je pense qu’il y en a [au sein de la ligue] qui ne sont pas ouverts à [une réglementation plus sévère]. En même temps, ils ne réalisent pas ce que l’opinion publique veut savoir. Et une grosse partie de l’opinion publique veut qu’on enraye les bagarres», avait ajouté le pilote des «Diables rouges».

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