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Vivre ses rêves en fin de vie grâce à la réalité virtuelle

Des établissements ont adopté cette technologie pour faire rêver leurs patients

Casques réalité virtuelle
La clientèle de la Maison Saint-Raphaël de Montréal peut vivre de belles expériences grâce à la réalité virtuelle. Jean-François Malouin (à gauche), directeur général de Super Sublime, travaille à améliorer une application destinée aux aînés. Photo fournie par Super Sublime


Découvrir Paris, revisiter la Gaspésie ou même sauter en parachute, les patients de quelques établissements en soins palliatifs et de longue durée peuvent continuer de vivre et de rêver grâce aux casques de réalité virtuelle 

Malgré les nombreux effets bénéfiques avancés par les intervenants interrogés par Le Journal, peu d’établissements utilisent la réalité virtuelle dans la province.

Au moins deux maisons de soins palliatifs au Québec et une trentaine de CHSLD dans Chaudière-Appalaches ont adopté cet univers fantastique. Plusieurs autres prévoient l’achat de casques, mais le temps et les ressources manquent.

Pour ceux qui utilisent déjà cette technologie, l’expérience est concluante.

L’outil permet aux patients de briser l’isolement, de se valoriser et d’oublier la maladie, l’instant d’un moment.

La maison de soins palliatifs Saint-Raphaël à Montréal a été l’une des premières à se lancer dans la réalité virtuelle.

«Pour notre clientèle ce sont souvent des rêves qu’ils n’ont pu réaliser [...] Pouvoir visiter Paris, Londres ou les pyramides d’Égypte, ça peut être spectaculaire comme expérience», affirme Véronique Després, directrice des services multidisciplinaires de l’endroit.  

  • Écoutez Caroline Marcoux en entrevue avec Sophie Durocher discuter de l'aide médicale à mourir chez les jeunes :

Les pieds dans l’eau

La Maison Desjardins de soins palliatifs à Rivière-du-Loup a également osé la réalité virtuelle.

Des exemples pour démontrer comment cette technologie fait grand bien à sa clientèle, Pascale Fillion ergothérapeute dans cet établissement, en a des tonnes. 

«Si je prends l’exemple de Mme Lavoie, son fils est allé à Riviera Maya. Comme elle n’y est jamais allée, elle a pu voir les plages, le site touristique, le paysage, elle avait l’impression d’avoir les pieds dans l’eau», raconte-t-elle.

La professionnelle mentionne que la condition médicale des patients peut s’avérer un frein pour le choix des activités virtuelles. À titre d’exemple, le saut en parachute peut provoquer la nausée ou des étourdissements.

Appelée à se démocratiser

Par le passé, la réalité virtuelle — devenue accessible au grand public à la fin des années 1990 — a surtout suscité l’intérêt des amateurs de jeux vidéo.

Dans le futur, elle pourrait devenir un incontournable pour des personnes en fin de vie.

«Au début, la grosse industrie ne s’adressait pas aux plus vieux ou aux gens malades. Aujourd’hui, la réalité virtuelle se démocratise de plus en plus, et je pense qu’il y a un avenir très intéressant», affirme Jean-François Malouin, directeur de l’OSBL spécialisé dans le monde virtuel, Super Sublime.

Celui-ci a d’ailleurs été le premier à se lancer dans un projet pilote avec la maison de soins palliatifs Saint-Raphaël. 

Des exemples d’activités demandées 

  • Retourner sur son lieu de travail à Manic 5
  • Faire le tour de l’île d’Orléans
  • Marcher dans les rues de Paris
  • Sauter en parachute pour une première fois
  • Aller sur la plage de Riviera Maya
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