Des manifestantes trompent la vigilance de l’Assemblée nationale
Coup d'oeil sur cet article
Un groupe de manifestantes a réussi à entrer dans le pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale mercredi matin en se faisant passer pour de simples visiteurs.
Une fois à l’intérieur, elles ont chanté une chanson pour dénoncer l’oppression du système et pour annoncer la chute prochaine du patriarcat. Elles étaient une quarantaine de femmes.
«C’est le système qui nous opprime, il tombera, tombera, tombera, ra, ra. Le patriarcat, on le refuse, et toutes ensemble nous le vaincrons», ont-elles scandé.
Elles ont ensuite été invitées à quitter les lieux par les constables spéciaux. «On n’a pas résisté quand ils nous ont demandé de quitter», a expliqué à sa sortie du parlement une porte-parole du Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale, qui a organisé l’événement.
Sur le trottoir devant l’Assemblée nationale, elles ont chanté leur hymne une fois de plus, avant de se disperser et d’aller prendre un café.
Parmi les manifestantes se trouvait un petit groupe de femmes portant des chapeaux de sorcière.
«C’est un symbole de résistance. On résiste à tout à travers les années, on mène le combat ensemble, la sororité, l’égalité. C’est un symbole de force», a résumé l’une d’elles, Claudie, qui a préféré taire son nom de famille.
Elles ont été «choquées» par le «déni de l’intersectionnalité» par le gouvernement Legault, qui a refusé il y a quelques semaines d’appuyer une motion de Québec solidaire en raison de la présence du mot «intersectionnel».
«C’est comme s'ils disaient que les femmes qui vivent une oppression particulière, on ne les reconnaissait pas», a ajouté Émilie.
D’autres manifestantes ont fait valoir que le gouvernement «n’en fait pas assez» pour améliorer l’accessibilité des femmes aux soins de santé et aux services sociaux ni pour améliorer l’accessibilité aux services de garde.