Classique mondiale: casse-tête au monticule
L’unifolié devra composer avec plusieurs défis à la position de lanceur lors de la Classique mondiale
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PHOENIX | Déjà que la situation du Canada est périlleuse au monticule, une limite de tirs effectués par un lanceur dans une partie risque d’embêter particulièrement l’équipe canadienne à la Classique mondiale de baseball.
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« Les gars sont encore dans la période de leur camp d’entraînement et il y a des restrictions sur le nombre de lancers, soit 65 dans un match. Un partant pourra difficilement durer plus que quatre manches », vient expliquer le Québécois Denis Boucher, qui est l’entraîneur des lanceurs de l’équipe canadienne pour la compétition se déroulant en Arizona.
Le Canada n’a évidemment pas la profondeur de certains autres pays, comme les États-Unis. Ainsi, l’absence du lanceur Jameson Taillon, maintenant avec les Cubs de Chicago, et le récent désistement de Nick Pivetta, des Red Sox de Boston, pourraient venir compliquer la tâche.
Un jeu d’échecs
« C’est sûr que ça fait mal, il devait être un partant pour nous et donner plusieurs bonnes manches, a commenté Boucher au sujet du retrait de Pivetta, dont la préparation hivernale aurait été ralentie par la COVID-19. Avec son absence, on risque de devoir donner un départ à un releveur. »
Au fil des matchs, les releveurs seront inévitablement nombreux à fouler le monticule. Ce sera alors le début d’un grand jeu d’échecs pour le gérant Ernie Whitt et ses adjoints, dont Boucher. Selon les règles officielles de la Classique mondiale, il est interdit de lancer trois jours consécutifs. De plus, un artilleur doit avoir un jour complet de repos dès qu’il effectue 30 tirs ou plus.
« Avec l’équipe canadienne, on s’arrange pour qu’un même lanceur ne soit pas utilisé pendant deux jours consécutifs, a résumé l’entraîneur québécois. Et avec quatre matchs en quatre jours, ça peut devenir compliqué. »
Déjà des difficultés
La formation du Canada compte une quinzaine de lanceurs, dont le Québécois Phillippe Aumont. Ce dernier n’est pas le seul à être au rendez-vous alors qu’il ne joue plus au baseball professionnel depuis des années. John Axford, Adam Loewen, Scott Mathieson et Andrew Albers représentent notamment le pays.
Dans le match préparatoire perdu 11 à 7 face aux Cubs de Chicago, mercredi, Loewen et Evan Rutckyj ont notamment connu des ennuis.
Loewen, 38 ans, a été crédité de la défaite après avoir accordé trois points, tous mérités, en deux tiers de manche.
Pour sa part, Rutckyj a permis quatre points, tout en ne réalisant que deux retraits.
Dernier match préparatoire du Canada : le Québécois Phillippe Aumont a lancé une manche, ne permettant aucun point et n’allouant qu’un but sur balles, jeudi après-midi, dans une défaite de 5 à 3 contre les Mariners de Seattle.