Ingérence chinoise: Justin Trudeau vit le supplice de la goutte
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Chaque jour, de nouvelles révélations, de nouvelles fuites et de nouvelles enquêtes font surface et ramènent à l’avant-scène l’épineux dossier de l’ingérence chinoise dans le processus électoral canadien.
Les zones d’ombre sont multiples, les questions auxquelles le gouvernement doit répondre sont légitimes et le doute est persistant.
Et le doute en politique, il peut être fatal.
Ironiquement, ce n’est pas tant le régime chinois qui est la source de la suspicion généralisée, mais le gouvernement canadien. On se demande tous pour quelles raisons Justin Trudeau n’est pas aussi indigné du fait qu’une puissance étrangère puisse tenter d’influencer notre démocratie.
On ne comprend pas pourquoi le gouvernement choisit de «subir» cette pression politique et populaire plutôt que de se détacher de ce dossier et de vouloir lui aussi élucider les mystères.
On ne saisit pas pour quelles raisons le gouvernement canadien se retrouve sur la défensive plutôt que le régime chinois et ses présumées antennes canadiennes qui auraient de sérieuses réponses à donner.
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On a des raisons d’être inquiet
Si le gouvernement Trudeau pense que sa position actuelle est plus confortable que celle dans laquelle il pourrait se trouver si d’autres informations sont rendues publiques, on a des raisons d’être inquiet.
Plus le gouvernement dit «non» à une enquête publique et indépendante, plus on doit insister. Plus le gouvernement résiste, plus on a des raisons de croire que quelque chose de grave se cache derrière ce refus.
Pierre Poilievre a d’ailleurs été particulièrement efficace aux Communes hier. Sans la partisanerie habituelle, sans attaques vicieuses qui occultent l’essentiel et lui font perdre habituellement de la crédibilité, il a posé des questions simples, qui méritaient des réponses aussi simples. Il s’agissait de questions légitimes, qu’on est plusieurs à avoir et dont l’absence de réponse justifie, à elle seule, la mise sur pied d’une commission d’enquête.
Le gouvernement va nommer un rapporteur spécial, qui conseillera au gouvernement la marche à suivre pour la suite des choses et qui pourrait éventuellement formuler une recommandation de tenir cette fameuse commission d’enquête. N’est-ce pas le rôle des élus de déterminer si on doit enquêter sur un enjeu et d’assumer leur décision, quitte à en payer un prix politique?
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Pour quelles raisons cherche-t-on à gagner du temps et pourquoi déploie-t-on plus d’énergie à trouver les sources journalistiques qu’à nous offrir des réponses.