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Classique mondiale de baseball : «Je ne suis pas un perdant» -Édouard Julien

La formation canadienne a entamé le tournoi en battant la Grande-Bretagne par le pointage de 18 à 8

Classique mondiale de baseball : «Je ne suis pas un perdant» -Édouard Julien
Getty Images via AFP

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PHOENIX | Phillippe Aumont ne s’attendait pas à être envoyé au monticule dès la première manche, mais ç’a pris un fermier québécois pour éteindre le feu en début de match. Puis, Édouard Julien a suivi en propulsant le premier lancer servi par la Grande-Bretagne de l’autre côté de la clôture, à plus de 400 pieds du marbre. 

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« On est ici pour gagner, le but est de passer en deuxième ronde et le grand objectif est de remporter le tournoi, répète Julien, à qui veut bien l’entendre, depuis son arrivée en Arizona. Je n’aime pas perdre, je ne suis pas un perdant dans la vie et j’aimerais qu’on remporte la Classique mondiale. »

D’un seul élan, Julien est passé de la parole aux actes, permettant au Canada de se relever alors que la Grande-Bretagne avait pris les devants 3 à 0. La formation canadienne a inscrit cinq points à son tour au bâton, en fin de première manche, en route vers une victoire de 18 à 8 après six manches et demie. Julien a poursuivi sa rencontre en soutirant quatre buts sur balles. 

«Je n'avais jamais frappé un circuit sur une scène aussi grande que la Classique mondiale, a commenté Julien, après le match. C'était important pour l'équipe et c'était un moment spécial pour moi de courir autour des buts et d'avoir pu calmer un peu l'atmosphère. C'est l'un des plus gros coups sûrs que j'ai réussi dans ma vie.»

C’est Aumont, réellement propriétaire d’une ferme dans la région de l’Outaouais, qui a été crédité de la victoire. Il a eu des bons mots pour Julien au terme de la partie.

Phillippe Aumont, en action, contre la Grande-Bretagne.
Photo Chris Coduto / Getty Images / AFP
Phillippe Aumont, en action, contre la Grande-Bretagne.

«Le circuit d’Édouard a changé le momentum, a mentionné le grand lanceur. C’est comme si la Grande-Bretagne n’avait pas marqué. Un seul lancer et il a fait lever tous les gars sur le banc.»

Mauvais pour la suite

Malgré la victoire, le match pourrait laisser des traces pour la suite du tournoi. Au moins, le Canada a limité les dégâts quant à l’utilisation des releveurs en l’emportant par un écart de 10 points.

Le partant Cal Quantrill, des Guardians de Cleveland, a d’abord compliqué la tâche de l’équipe canadienne en allouant deux coups sûrs, mais surtout quatre buts sur balles en deux tiers de manche. Il avait déjà 37 lancers au compteur au moment d’être rappelé au banc après seulement deux retraits.

Rappelons qu’un lanceur est limité à 65 tirs, selon les règles en vigueur à la Classique mondiale de baseball, question de protéger les bras des artilleurs à cette période de l’année où les camps d’entraînement battent leur plein. Même s’il avait poursuivi la rencontre, la piètre performance de Quantrill venait déjà compliquer passablement la gestion des releveurs pour le reste du tournoi.

Après Quantrill et Aumont, Evan Rutchyj, Curtis Taylor, John Axford et Matt Brash ont été employés au monticule.

Advenant une égalité au classement dans le groupe C, il va sans dire que le Canada n’a pas avantage à se rendre au bris déterminé par le nombre de points alloués par manche disputée en défensive.

  • En plus de Julien, le jeune Owen Caissie, âgé de seulement 20 ans, a montré sa puissance avec un circuit en solo sur une distance de 427 pieds. 
  • Le voltigeur canadien Tyler O’Neill, des Cardinals de St. Louis, a réussi un coup sûr à chacune de ses quatre premières présences au bâton. 

Ce qu’on a remarqué... 

Julien, Lopez et Toro dans la formation partante

Trois Québécois étaient de la formation partante à l’avant-champ, dimanche. Édouard Julien était inséré au premier rang des frappeurs et évoluait au deuxième coussin. Jouant à l’arrêt-court, Otto Lopez occupait le cinquième échelon, tout juste devant Abraham Toro, utilisé au troisième but en défensive.

Aumont a la confiance du gérant

Classique mondiale de baseball : «Je ne suis pas un perdant» -Édouard Julien
Photo AFP

Ayant réussi un important retrait en début de première manche, Phillippe Aumont a finalement cédé un point, sur un coup sûr et un but sur balles, en une manche et un tiers de travail. Le Québécois a effectué 29 lancers. Étant dans les bonnes grâces du gérant Ernie Whitt, on le reverra sans doute durant le tournoi.

Mettre la balle en jeu...

Toro a provoqué une erreur de la défensive en mettant la balle en jeu, en première manche. Deux coéquipiers en ont profité pour marquer. Le Québécois a ensuite frappé un solide double, en troisième manche, pour donner les devants 6 à 4 au Canada.

Une ambiance de baseball

Même si un interminable match entre le Canada et la Grande-Bretagne n’était pas le plus séduisant pour les 11 555 amateurs présents, il y avait une belle ambiance de baseball au Chase Field. On peine à imaginer le bruit qui sera présent contre les États-Unis ce soir.

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