Qualité de l’air à Québec: foyers d’ambiance et troisième lien visés
Coup d'oeil sur cet article
Préoccupé, le maire Marchand promet de prendre ses responsabilités sur la qualité de l’air et annonce notamment l’obligation pour tous les citoyens d’enregistrer leur appareil de chauffage au bois, pendant que le chef de l’opposition l’accuse de détourner le débat et le somme de se battre contre le troisième lien.
• À lire aussi: Les particules fines dans l’air ont un impact «considérable» sur la santé des résidents de la Basse-Ville de Québec
• À lire aussi: Qualité de l’air à Québec: évitez de déménager en zone rouge, préconise Jackie Smith
La Ville de Québec obligera d’ici 2024 ses résidents à enregistrer leur poêle à bois ou foyer d’ambiance, afin de créer un registre dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’air, a annoncé le maire de Québec, Bruno Marchand, lundi.
En 2021, la Ville avait annoncé que les poêles à bois non conformes seraient interdits en 2026. On ne va pas jusque-là pour les foyers d’ambiance, mais l’administration Marchand est convaincue que de connaître leur nombre sur le territoire permettra de prendre de meilleures décisions pour diminuer les polluants.
«Il n’y a pas de quoi être sécurisés. La question des particules fines et de la santé nous préoccupe grandement», a exprimé M. Marchand. Il assume sa part de responsabilité et croit que d’autres, comme le Port, les entreprises polluantes, mais aussi les citoyens, devront faire de même. «Si on rejette la balle dans la cour de l’autre, on n’arrivera pas à l’objectif d’améliorer la qualité de l’air.»
Du côté municipal, M. Marchand promet d’accentuer les actions, par la mise en place du tramway, la bonification de l’offre de transport actif, le verdissement et le resserrement de la règlementation pour les poêles à bois.
Quant au tunnel Québec-Lévis, qui aboutira justement au cœur des quartiers les plus pollués, le maire s’en remet toujours au gouvernement et dit attendre que celui-ci lui démontre que son projet n’apporte pas plus de contaminants.
Villeneuve
En insistant sur le chauffage au bois, le maire évite l’enjeu majeur du troisième lien, estime le chef de l’opposition, Claude Villeneuve. «C’est un peu un détournement de la situation. Il y a des enjeux beaucoup plus criants. [...] J’aimerais ça que le maire me prouve que ça existe, une nouvelle route qui ne rajoute pas de circulation.»
Selon lui, «c’est ben beau d’aller parler des poêles à bois, quand ce qui nous pend au bout du nez, c’est une autoroute qu’on voudrait faire surgir du sous-sol de Limoilou.»