Duclos aurait pu se garder une petite gêne

Vendredi dernier, comme pour faire diversion sur l’ingérence étrangère de la part du régime chinois dans notre démocratie, le ministre Jean-Yves Duclos a annoncé que les provinces allaient être amputées de 82 millions de dollars en santé.

De cette somme, près de la moitié touchera le Québec.

Faut quand même le faire. Sortir les gros bras pour faire respecter la Loi canadienne sur la santé après avoir donné des miettes aux provinces le mois dernier.

Aucune négociation

Si Justin Trudeau et Jean-Yves Duclos avaient pris le temps de faire une vraie rencontre de travail à Ottawa avec les premiers ministres provinciaux, ils auraient pu discuter des examens qui seraient en contradiction des règles canadiennes.

Mais non, les fédéraux ont préféré faire ça à la va-vite. Prenez l’argent ou quittez la salle!

Pour un gouvernement qui a dépensé sans compter pendant huit ans, c’est surprenant de le voir soudainement gratter les fonds du tiroir pour un enjeu aussi important que les soins de santé.

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L’épisode entourant les transferts en santé est peut-être annonciateur d’un budget plutôt austère que nous présentera Chrystia Freeland le 28 mars prochain.

Budget

M^me Freeland avait déjà donné le ton dans le dernier budget et la dernière mise à jour économique de l’automne. La vice-première ministre, qui aurait des vises sur la scène internationale, sait très bien qu’un budget écrit à l’encre noir est meilleur pour son bilan.

Également, elle sait que la sacoche est vide. Elle l’a bien vu en travaillant sur les transferts en santé.

En 2019 et 2021, Justin Trudeau disait que les conservateurs allaient amener l’austérité en voulant ramener le pays vers l’équilibre budgétaire.

Cependant, en regardant les dernières semaines, on dirait bien que ce sont les libéraux qui vont nous amener à l’austérité. 

Car, dépenser à tout vent, à un moment donné, ça fait son temps. Les libéraux viennent de le découvrir.