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Le PLQ à la croisée des chemins

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Parce que le cuisant échec du 3 octobre dernier n’était pas suffisant, les électeurs de Saint-Henri–Sainte-Anne servent une sévère correction aux libéraux.

À voir le résultat, le constat est catastrophique. L’échec est cuisant, ce n’est même pas passé proche et visiblement ça n’a jamais été une course serrée comme on le croyait. 

Se pourrait-il que les libéraux puissent faire pire comme performance? Évidemment que oui. Il suffit qu’ils continuent de se mettre la tête dans le sable, qu’ils ne prennent pas en considération le gigantesque défi devant eux et qu’ils ne se mettent pas au travail, notamment en écoutant les besoins de la population avant que les comtés montréalais autrefois considérés sûrs commencent à tomber, l’un après l’autre. 

La traversée du désert sera longue et fastidieuse. Et elle ne fait que commencer. Combien de temps faudra-t-il aux libéraux pour se reconstruire? Difficile à dire. Chose certaine, ils ne peuvent plus se permettre de perdre des députés et des comtés s’ils veulent continuer d’exister sur la colline Parlementaire. En cinq mois, ils ont exclu une députée expérimentée et déterminée, Marie-Claude Nichols, et se sont écrasés dans la circonscription laissée vacante par Dominique Anglade. 

D’ailleurs, Marc Tanguay, qui s’était engagé non seulement à ramener Mme Nichols au caucus et à garder Saint-Henri–Sainte-Anne, a échoué dans les deux cas. N’ayant pas exclu de se porter candidat lors de la prochaine course à la direction du PLQ pour être confirmé comme chef, il devra expliquer les raisons pour lesquelles, sous son leadership intérimaire, le caucus s’est déchiré sur des guerres d’ego plutôt que de se rouler les manches et serrer les rangs. 

Avant de vouloir séduire l’électorat, les libéraux doivent faire une introspection. Ils doivent se regarder dans le blanc des yeux et se dire les vraies choses: ils sont déconnectés de la réalité de l’électorat parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre, notamment, que le PLQ soit désormais un parti d’opposition. 

Ils doivent se demander si les tentatives de repositionnement cosmétiques et superficielles des dernières années en ont valu la peine. Ils doivent trouver les raisons pour lesquelles ils ont perdu toute crédibilité sur le plan économique. Ils doivent analyser les compétences de leur caucus et en déterminer les faiblesses. Ils doivent redéfinir le fédéralisme et démontrer qu’on peut aisément tenir tête au gouvernement fédéral et s’engager dans la fédération. Ils doivent se regarder le nombril et se demander si les députés manquent de flair politique, d’expertise, de communication, de volonté ou toutes ces réponses. 

Les libéraux sont à la croisée des chemins. Ils devraient premièrement et avant tout voir les critiques comme étant légitimes et les entendre, pas seulement les balayer du revers de la main. Ils doivent surtout accepter que ceux qui ne se retrouvent plus au PLQ ne sont pas tous des adversaires. 

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