Propos sur les vaccins anti-COVID: nouvelle suspension pour le professeur Patrick Provost à l’Université Laval

Le professeur de l’Université Laval Patrick Provost, qui a été suspendu deux fois pour des propos controversés sur les vaccins anti-COVID, écope d’une troisième sanction.

• À lire aussi: Le professeur Patrick Provost suspendu une 2e fois par l’Université Laval

• À lire aussi: Une autre plainte contre le professeur Patrick Provost est rejetée par l’Université Laval

Photo tirée du site web du CHU de Québec

Patrick Provost
Professeur à l’Université Laval

Il sera suspendu sans salaire pendant une journée à la suite de l’envoi d’un courriel destiné à une centaine de dirigeants de l’établissement, dans lequel l’identité d’une personne ayant porté plainte contre lui a été dévoilée.

En mars 2022, la direction a fait parvenir à M. Provost une lettre lui demandant de ne plus effectuer d’envois massifs de courriels sans une autorisation préalable de l’Université.

En novembre dernier, l’établissement a jugé que le professeur avait contrevenu à cette directive en envoyant un message non sollicité à plus de 90 dirigeants de l’établissement. Le courriel comprenait plusieurs documents, dont le nom d’une personne qui avait porté plainte contre lui.

À la fin février, l’Université a informé M. Provost qu’il sera à nouveau suspendu sans salaire, pendant une seule journée cette fois, le 24 mai.

M. Provost conteste l’interprétation de la direction, affirmant que le courriel envoyé ne constituait pas un envoi de masse ni une divulgation publique de l’identité de la personne plaignante, puisque ses destinataires «étaient tenus à la confidentialité implicitement» par leurs fonctions.

Ce dernier y voit plutôt de l’acharnement de la part de la direction, qui l’a déjà suspendu à deux reprises pour des propos controversés sur les vaccins anti-COVID, pour un total de six mois sans salaire. Ces deux suspensions sont contestées par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval, par le biais d’un grief.

Invitée à réagir, l’Université Laval rappelle qu’elle ne peut commenter le dossier personnel d’un employé.

Le traitement des plaintes se fait conformément aux normes et politiques en vigueur dans l’établissement, a indiqué sa porte-parole, Andrée-Anne Stewart.