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Tous les caquistes sont devenus «Fitzgibboniens», déplorent les libéraux

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C’est sous l’influence du superministre Pierre Fitzgibbon que le caucus de la CAQ a rejeté en bloc une motion sur la liberté de presse, estiment les libéraux. Ils demandent au premier ministre de rappeler à ses députés que tout le monde est égal devant les principes fondamentaux de la démocratie. 

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C’est sous l’influence du superministre Pierre Fiztgibbon que le caucus de la CAQ a rejeté en bloc une motion sur la liberté de presse, estiment les libéraux. Ils demandent au premier ministre de rappeler à ses députés que tout le monde est égal devant les principes fondamentaux de la démocratie. 

«Tous les caquistes sont devenus des ‘’Fitzgibboniens’’», a lâché le député libéral Monsef Derraji, en point de presse au parlement mercredi matin. 

La veille, les libéraux ont déposé une motion sur l’importance «pour tout membre de l’Assemblée nationale du Québec» de ne pas remettre en cause le principe de la liberté de presse. Le texte mentionnait aussi que les élus ne doivent pas s’en prendre personnellement à des journalistes. 

Les députés de la CAQ ont tout simplement refusé de se prononcer sur la question. Selon le chef intérimaire libéral Marc Tanguay, ils ont agi sous l’influence du superministre Pierre Fitzgibbon. 

«Je suis convaincu que personne à la CAQ n’est d’accord, mais parce que c’est le ministre Fitzgibbon, la réponse de la CAQ a été de voter contre ça (...). Il a attiré non seulement François Legault, mais tout le caucus», a-t-il déploré. 

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Cela est d’autant plus étonnant, a-t-il ajouté, qu’il se trouve plusieurs anciens journalistes dans les troupes caquistes. 

Cette fin de semaine, notre Bureau parlementaire publiait un portrait du ministre de l’Économie et de l’Énergie dans lequel plusieurs ministres et élus ont témoigné anonymement de son attitude et de ses relations avec les médias. De l’avis de certains, M. Fitzgibbon en mène très large. 

Le superministre a réagi à ce portrait en attaquant à nouveau le travail du Journal, affirmant qu’il n’accorde aucune crédibilité aux reportages dont les sources citées ont demandé l’anonymat. 

Cela est inacceptable aux yeux du chef intérimaire du PLQ. «François Legault doit le rappeler à l’ordre, il doit dire que tout le monde est égal devant nos principes fondamentaux, notamment la liberté de presse. Il ne peut pas laisser passer ça», a-t-il dit. 

Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay
Photo d'archives, Stevens Leblanc
Le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay

 

«Bon chum de gars» 

Pour le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, le refus de la CAQ d’appuyer la motion sur la liberté de presse envoie le message que François Legault est «prêt à tout pour protéger son bon chum de gars, Pierre Fitzgibbon». 

«On peut être blâmé par la commissaire à l’éthique, on peut envoyer promener les journalistes, il n’y en a pas de conséquences quand on est un ami personnel de François Legault», a-t-il ironisé en point de presse à l’Assemblée nationale. 

Le député péquiste Joël Arseneau trouve quant à lui «décevante» l’attitude du caucus caquiste dans ce dossier. 

«Il y a quelque chose de troublant là encore que le gouvernement ne puisse pas reconnaître les fonctions de la presse (...). Ça en dit long sur sa façon de voir l’exercice du pouvoir et je trouve ça franchement décevant», a-t-il dit, lui aussi au parlement. 

Liberté de presse 

Dans les corridors de l’Assemblée nationale, on sentait néanmoins un malaise dans les rangs caquistes, surtout pour ceux qui proviennent du milieu des médias.  

Les ex-journalistes Pascale Déry et Martine Biron ont assuré que la liberté de presse était «absolument» importante, en se dirigeant vers le Salon bleu, mais sans s'arrêter pour répondre à des questions.

• Avec la collaboration de Nicolas Lachance, Bureau parlementaire 

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