[EN IMAGES] Amqui: plus de 250 chandelles en mémoire des victimes
Coup d'oeil sur cet article
AMQUI | Des centaines de personnes, chandelle à la main, ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de la tragédie qui a bouleversé Amqui sur le parvis de l'église de la petite municipalité, jeudi soir.
• À lire aussi: «Tout le monde est Amqui»: Legault promet d'en faire plus pour la santé mentale
• À lire aussi: Drame à Amqui: incursion à bord d’un des avions-hôpitaux
• À lire aussi: «Ma femme, je lui dois tout, elle m’a sauvé la vie»: ce couple d’Amqui a échappé in extremis à la mort
«On avait environ 250 chandelles à donner, mais on va certainement en manquer», a constaté le marguillier de la fabrique d’Amqui, Daniel Thériault, pendant les préparatifs de la vigie, à la lueur des lampions.
C’est l’équipe de pastorale d’Amqui qui a décidé d’organiser son propre «événement marquant». Pour l’occasion, les premières personnes arrivées devant l’église ont toutes reçu un petit cierge.
Le prêtre de la paroisse, Kindé Cosme Arouko, a été touché par la ruée massive vers l’église.
«Ce qu’on voit ce soir, c’est que l’espoir revient. Les gens ne sont pas venus ici parce qu’ils ont un attachement envers la religion, ils se sont rassemblés pour se tenir ensemble, fraterniser et échanger.»
Le Béninois arrivé dans la Matapédia en 2018 a bon espoir de voir autant, voire plus d’Amquiens se rassembler dans l’église pour assister à la messe de vendredi soir. L’archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin, sera sur place afin de diriger la commémoration.
Recueillement
De nombreux citoyens ont passé près d’une heure sur les lieux, à se recueillir, à prier et à chanter en mémoire des proches, des amis ou des connaissances qui ont été fauchés en plein centre-ville.
«Je les connaissais pas mal tous de près ou de loin, explique David Arsenault, un employé de l’hôpital d’Amqui qui était présent lors de la cérémonie. [...] J’espère que ça va servir à nous rapprocher encore plus entre nous. Il faut être solidaires dans le drame, c’est ça l’important.»
Pour sa part, Claude Paquet a travaillé pendant plus de 30 ans avec Gérald Charest, l’un des deux hommes décédés lundi. Il a décidé de s’impliquer à titre de bénévole pour la soirée devant l’église.
«C’est une épreuve difficile pour tout le monde ici, avoue-t-il. J’ai voulu faire ma part, comme Gérald l’aurait fait s’il avait été là ce soir. C’était un homme qui était impliqué partout.»
Plusieurs autres citoyens ont parlé d’un «devoir de mémoire» pour expliquer leur présence à l’événement. «On est venus ici avec les enfants, parce que c’est important de leur montrer qu’il faut se serrer les coudes dans une communauté», raconte un père de famille.
Bilan stable
Selon la Sûreté du Québec (SQ), le bilan du drame d’Amqui est demeuré inchangé au cours de la journée de jeudi.
Depuis les morts tragiques de Gérald Charest et de Jean Lafrenière, lundi, aucun autre décès n’a été annoncé par la SQ.
Cinq personnes, dont quatre à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec, sont toujours alitées. La mère de famille Jennifer Anctil, son beau-père, Jocelyn Ouellet, âgé de 59 ans, et Pauline Desmarais, la conjointe de Jean Lafrenière, sont du nombre.
Du lot, on craindrait toujours pour la vie de deux des victimes, selon ce qu’a rapporté le CHU de Québec dans son plus récent bilan. La cinquième victime, hospitalisée à Amqui, est «dans un état stable», d’après le porte-parole du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Gilles Turmel.