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Usine de batteries de Volkswagen en Ontario: le ministre Pierre Fitzgibbon veut des lignes de transmission au Québec

Le ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon
Photo d'archives, Agence QMI, Joël Lemay Le ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon

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L’échec du Québec pour convaincre Volkswagen de construire chez nous sa méga-usine de batterie démontre qu’il faut accélérer la réalisation de ligne de transmission, plaide le ministre Pierre Fitzgibbon. Le Parti québécois estime que le gouvernement Legault «vient d’en manger toute une».

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Le ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, savait depuis un an que Volkswagen choisirait l’Ontario pour y construire son usine de batteries.  

«Les discussions ont été courtes», a-t-il affirmé, soulignant du bout des lèvres qu’il s’agit d’un «échec».  

«Il ne faut pas oublier que l’Ontario, ce sera des batteries grises.» L’énergie y sera produite à partir du gaz naturel. «Oui, c’est une déception», a admis le ministre. «J’aurais aimé avoir Volkswagen [...] Moi, je ne suis pas un magicien, je suis juste le ministre de l’Énergie.»  

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Lignes de transmission

Or, le Québec était incapable de répondre aux exigences du constructeur automobile allemand et de lui fournir les 800 à 900 mégawatts d’énergie, signale-t-il. 

Non qu’il n’y ait pas assez d’électricité, mais parce qu’il n’existe aucune ligne de transmission capable de transporter autant d’énergie vers Montréal. 

«L’électricité, elle est là, quelque part au Labrador, quelque part à la Baie-James. Le problème c’est de l’amener à Montréal. Ce n’est pas tellement d’avoir d’autres sources que de la transporter. Et, il faut commencer en amont à dire où on va transporter des lignes de transmission excédentaires, puissantes, pour qu’on puisse être prêt à avoir des projets.» 

Volkswagen voulait absolument s’installer dans un grand centre, et ce, dès 2027.  

«On leur avait dit qu’on pouvait les connecter pour 2029-2030», a indiqué le ministre Fitzgibbon. «Montréal, il faut comprendre, on est loin de Churchill [Falls], on est loin de la Baie-James.» 

Le projet aurait pu être installé à Sept-Îles, mais il aurait fallu 6000 travailleurs.  

Il n’a pas eu «l’audace» de promettre cette main-d’œuvre à Volks. 

D’autres batailles

Pierre Fitzgibbon assure que «nous sommes» prêts à accueillir d’autres projets.   

«Il faut être patient», a-t-il dit. «On va s’organiser pour avoir d’autres projets éventuellement.» 

Il soutient également que le Québec doit rapidement augmenter sa production de sources d’énergie renouvelable.   

«Ça prend de l’énergie renouvelable de plus [...] C’est-tu des barrages? C’est-tu moins consommer? C’est-tu de l’éolien, de la bioénergie?» 

Vives critiques

Le député péquiste, Joël Arseneau, a toutefois été très sévère envers cet «échec» du ministre Fitzgibbon à amener Volkswagen au Québec. 

«Le premier ministre aime se comparer à l’Ontario. On vient d’en manger toute une.» 

La libérale Jennifer Maccarone a tenu à rappeler que le ministre Fiztgibbon devait être le «dealmaker» de ce gouvernement.  

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