Capitale-Nationale: QS rejette l’idée d’une deuxième métropole
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Les gens de Québec ne veulent pas que la Capitale-Nationale devienne une deuxième métropole, considère le solidaire Étienne Grandmont, à l’instar de l’ancien maire de Québec, Régis Labeaume.
«Arrêtons de traiter Québec comme une deuxième métropole: c’est LA capitale nationale, point barre», a résumé le député solidaire de Taschereau, en marge d’un point de presse sur le logement social, vendredi.
De passage à Québec pour le dévoilement de la plateforme électorale régionale, l’automne dernier, le chef caquiste François Legault a promis d’injecter près d’un demi-milliard de dollars pour faire de la grande région de Québec, «la deuxième métropole du Québec».
Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a posé un premier geste en ce sens, la semaine dernière, en annonçant la création d’une «zone économique métropolitaine» couvrant les territoires de Québec et de Lévis.
Du «spin pro-3e lien»
«Au secours», a pesté jeudi l’ancien maire de Québec Régis Labeaume, dans une chronique qu’il signe dans les pages du quotidien montréalais La Presse.
«Vivre dans une métropole, c’est exactement ce qu’on ne veut pas», proteste celui qui a dirigé la Ville de Québec de 2007 à 2021.
Le député solidaire Étienne Grandmont n’a pas tardé à faire sienne, l’opinion de l'ancien maire. «100% d’accord avec M. Labeaume! La ville de Québec, une 2e métropole? Pas du tout», a écrit l’élu de Taschereau, sur Twitter.
Comme M. Labeaume. M. Grandmont estime que l’idée d’une deuxième métropole mise de l’avant par la CAQ n’est qu’une autre stratégie pour tenter de mousser son projet de tunnel autoroutier entre Québec et Lévis.
«C’est clair que c’est un spin pour le 3e lien. Je veux dire, on mérite à Québec d’être reconnu non pas comme une métropole, comme la deuxième métropole, on est LA capitale nationale», a insisté M. Grandmont, lorsque relancé à ce sujet par Le Journal.
Logement social
Étienne Grandmont et son collègue solidaire de Jean-Lesage, Sol Zanetti, se sont entourés vendredi de représentants de différents projets de logements sociaux, dont un sur le terrain du défunt bar Le Kirouac, dans le quartier Saint-Sauveur, qui tardent à se réaliser.
Ils craignent que l’abandon du programme Accès Logis, au profit d’un nouveau programme d’habitation abordable, signe «l’arrêt de mort du logement social».
À quelques jours de la présentation du budget provincial, ils réclament un financement rapide de l’ensemble des quelques 9300 projets de logements sociaux qui «poireautent sur les bureaux du gouvernement», a dit M. Grandmont.