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Dénoncé durant le mouvement #moiaussi, Alex Nevsky revient de loin avec un nouvel album: «J'ai retrouvé le plaisir de faire de la musique.»

Il sort un album de musique instrumentale

Dénoncé durant le mouvement #moiaussi, Alex Nevsky revient de loin avec un nouvel album: «J'ai retrouvé le plaisir de faire de la musique.»
Simon Clark/Agence QMI

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«Avant de commencer la ronde d’entrevues, la semaine dernière, j’étais vraiment stressé de retrouver les médias. Je ne peux pas dire que j’avais si hâte. Finalement, j’ai commencé les entrevues et j’ai juste rencontré des gens bienveillants et doux. Cela a fait tomber mes appréhensions.»

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Il est facile de comprendre pourquoi Alex Nevsky se faisait du mauvais sang avant de lancer, hier, l’album instrumental Même l’impossible fleurit.

L’artiste derrière les succès On leur a fait croire, Les coloriés et Polaroïd revient de loin.

Comme plusieurs autres artistes, il a été emporté dans le tourbillon des dénonciations d’inconduites sexuelles du mouvement #moiaussi qui ont marqué l’été 2020. À la suite d’un texte qu’il avait publié sur Instagram, une ancienne partenaire l’a accusé d’avoir entretenu avec elle une relation toxique.

«J’aurais aimé ça écrire un texte qui ne heurte personne et passer le message que je voulais, mais ce n’est pas ça qui est arrivé», regrette-t-il, près de trois ans plus tard.

La passion perdue

Or, bien avant que cette histoire n’éclate au grand jour, Alex Nevsky avoue qu’il avait perdu la passion pour son métier.

«Quand j’ai sorti [l’album] Chemin sauvage, avant la pandémie (2019), j’étais malheureux, j’étais fatigué. Ça ne me tentait plus de faire de la musique et je ne me retrouvais plus dans ce que je faisais comme musique.»

Résultat, l’album a été un échec.

«Mon dernier album, il n’a résonné nulle part. Ça m’a ouvert les yeux. C’était ma passion et un jour, ça ne l’était plus.»

Alex Nevsky dit que le poids du succès a pesé lourd sur ses épaules, lui qui n’a jamais voulu faire de la musique dans le but de devenir une vedette.

Pris dans l’engrenage

Quand il étudiait à l’École nationale, rappelle-t-il, ses objectifs étaient de sortir un album qui allait plaire à ses collègues musiciens et composer un album instrumental. Rien de plus. Même lors de l’enregistrement d’Himalaya mon amour avec son complice Alex McMahon, le disque qui en a fait une vedette en 2013, il ne pensait pas qu’il était en train de faire de la chanson populaire.

«Tout le monde autour nous disait que c’était des hits, mais on ne voyait pas du tout ça qu’on allait jouer à la radio. On avait appelé le guitariste de Plants and Animals, qui jouait des solos, couché par terre dans le studio. C’était juste vraiment le fun

Le succès est arrivé et Alex Nevsky a été pris dans l’engrenage.

«Je n’ai jamais été vraiment satisfait au sommet de cette montagne parce que tu cherches juste constamment à répéter les succès, juste constamment à faire plus d’argent. Ça m’a rendu malheureux.»

Le plaisir de retour

Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Il fait de la musique pour les bonnes raisons.

«Ce n’est pas le Nevsky avare qui veut juste être numéro un. C’est juste le gars qui a retrouvé le vrai plaisir de faire de la musique.»

«En ce moment, dit-il en parlant de son amour du métier, c’est très fort. J’envoyais le lien Soundcloud de l’album à des gens et je regardais les stats comme en 2005 sur MySpace avec l’excitation de constater que des gens avaient écouté quatre fois la même toune la même journée, tandis qu’il n’y a pas longtemps, j’étais juste déprimé parce que je n’étais pas numéro 1. Tout ça fait tellement du bien.»

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