Intelligence d’affaires: le patron de Logisco carbure à la croissance
Avec son équipe, Michel Parent fait grandir un des plus importants parcs immobiliers de Québec
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Quand Michel Parent, président de Logisco, entend un de ses coéquipiers lui dire que jamais il n’aurait pensé avoir une telle progression de carrière, il est heureux. S’il prend plaisir à faire grandir l’imposant parc immobilier mis au monde par son père, il aime aussi voir grandir son entourage.
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Et au fond, il se reconnaît dans l’étonnement de son équipe.
«Jamais je n’aurais pensé être à la tête d’un groupe de cette envergure. Je ne suis pas sûr de réaliser à temps plein le rôle que j’ai comme président de Logisco. Je me vois comme un collègue, comme les autres», dit-il avec l’humilité qui est la sienne.
Michel Parent est né dans le premier immeuble construit et vendu par son père à Saint-Romuald.
Né sur une ferme, bûcheron avant d’être menuisier, Roger Parent avait ainsi trouvé les liquidités pour fonder Logisco.
Son premier immeuble a été racheté récemment par son fils pour que les 435 employés de l’entreprise comprennent les fondations de l’organisation.
Sur les traces de son père
Dès l’enfance, Michel Parent a suivi son père sur les chantiers. C’est d’ailleurs dans ses jeux qu’il a découvert le piquant de la laine minérale!
Au début de l’adolescence, il avait déjà ses cartes d’apprenti journalier, ensuite de menuisier, avant de se retrouver à gérer un petit portefeuille immobilier.
Sept mille portes plus loin, il est constamment dans l’impatience d’un nouveau projet à bâtir ou d’une nouvelle transaction à signer.
«La satisfaction d’un entrepreneur est d’aller toujours un peu plus loin. C’est des années à refuser une limite. On grossit presque toujours l’envergure des projets», raconte-t-il d’un regard lumineux.
Le chemin n’a toutefois pas été sans obstacle. Dans la crise économique du début des années 1990, Logisco aurait pu s’écrouler comme un château de cartes.
«Ce n’était presque plus viable. Des financiers ont cru en nous, ont été patients et nous ont permis de passer à travers. Heureusement que mon père aussi était à mes côtés. Seul, je n’y serais pas arrivé», se souvient-il.
Se relever
Dans ce passage éprouvant, où il a touché sa vulnérabilité, il y a eu des périodes de découragement et de remises en question.
Avoir de l’ambition, c’est bien, se disait Michel Parent, mais était-il l’homme de la situation? Il avait l’expérience et les études en administration, mais lui, comme leader, avait-il le tempérament, la robustesse pour bâtir une entreprise solide et pérenne?
«J’ai fait beaucoup d’introspection avec des professionnels pour vérifier si j’avais la capacité d’aller plus loin», dit-il.
Il s’est redressé comme il a redressé l’entreprise. Avec la confiance que les tempêtes passent.
Aujourd’hui, Logisco est une entreprise immobilière diversifiée, qui possède des immeubles locatifs résidentiels et commerciaux, des résidences pour personnes âgées et trois hôtels.
Peut-être parce que Michel Parent a dû prendre soin de sa santé quand il ventait fort, il est désormais attentif à celle de son entourage.
Le rendement, une entreprise en a besoin, mais avant les chiffres, il y a des humains. Quand on prend soin d’eux et qu’on respecte les limites de chacun, la collaboration s’installe dans une organisation, remarque l’entrepreneur. Et c’est elle qui, dit-il, permet les bons résultats financiers.
EN RAFALE
Entreprendre, c’est...?
«Créer quelque chose de nouveau à un rythme qui correspond au respect de soi et de l’équipe.»
Si vous pouviez changer une chose dans le monde, ce serait
«Trouver une façon de préserver la santé mentale de chacun. On la mérite tous.»
Qui vous inspire?
«Tous les entrepreneurs qui ont eu un parcours difficile et qui ont été patients et persévérants.»
▶ Voyez son entrevue à TVA ce soir dans le bulletin de 17 h 30