Le chef de cabinet de Marchand voulait décentraliser les décisions
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En arrivant à l’Hôtel de Ville de Québec, une des premières tâches de Clément Laberge, directeur de cabinet de Bruno Marchand, était de s’assurer que les décisions soient moins concentrées dans les mains du maire.
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C’est ce que M. Laberge a révélé vendredi après-midi lors d’une rare intervention publique à l’occasion d’un colloque organisé par l’Association des étudiants en science politique de l’Université Laval.
«Très tôt quand on est arrivés [à la fin de 2021], on a beaucoup entendu que les dernières années de M. Labeaume, c’était devenu très hiérarchique. Le cabinet était extrêmement centralisé. Les décisions se prenaient énormément auprès du directeur du cabinet et du maire. On ne souhaitait pas ça», a-t-il relaté tout en jurant qu’il ne s’agit-là pas d’une critique envers l’administration précédente.
Affirmant que son principal souci était que «l’organisation soit mieux distribuée» au sein du cabinet, M. Laberge a mentionné que l’équilibre est encore dur à trouver. «Le fonctionnement municipal est fait pour reposer sur l’autorité du maire», a-t-il convenu.
Casse-cou
Comme il n’a jamais fait partie d’un cabinet auparavant, l’ancien candidat péquiste a soutenu qu’il lui a fallu «inventer» de nouvelles façons de faire auprès d’une équipe municipale dirigeante fraîchement élue et minoritaire au conseil municipal.
«Ça a été casse-cou, mais ça a été riche, a-t-il décrit aux étudiants. Ma priorité est de maîtriser le temps et de gérer le rythme. Un des enjeux est d’essayer de ralentir ce qui peut être ralenti et d’accélérer ce qui doit être accéléré.»
Leçon d’humilité
Outre Clément Laberge, le panel d’hier après-midi réunissait Martin Koskinen, directeur du cabinet du premier ministre Legault, et Julie White, ancienne directrice de cabinet libérale.
M. Koskinen a bien fait rire l’assistance en disant que son métier lui donnait régulièrement des leçons d’humilité. En 2014, lors de l’annonce de l’arrivée de Pierre Karl Péladeau comme candidat pour le Parti Québécois, l’homme de confiance de François Legault pensait que «c’était la fin de la Coalition Avenir Québec», a-t-il rapporté.