Université Laval: la suspension des négociations menace la session
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La session est sérieusement en péril à l’Université Laval alors que les négociations sont suspendues jusqu’au 24 mars prochain.
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Vendredi, la partie syndicale a avisé ses membres qu’en raison d’une impasse constatée à la table de négociation, le conciliateur nommé par le ministère du Travail suspendait les négociations jusqu’au 24 mars prochain.
Cette impasse concerne, selon le syndicat, trois éléments fondamentaux du cahier des revendications déposé par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) le 27 mai 2022, soit l’embauche de 100 nouveaux professeurs, l’amorce d’un rattrapage salarial et la protection de la liberté académique.
Cette pause dans les négociations survient après trois semaines de grève.
Le SPUL a déclenché une grève générale illimitée en début de semaine.
Les deux parties s’accusent mutuellement de rester campées sur leur position.
Jusqu’à maintenant, les professeurs ont obtenu l’appui de plusieurs associations étudiantes de l’Université Laval, de même que celui de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS), qui est l’association qui représente l’ensemble de la communauté étudiante des 2e et 3e cycles.
L’AELIÉS affichera désormais son soutien au SPUL au regard de leurs revendications pour la négociation de leur convention collective.
Cette grève qui se prolonge rend plus difficile la reprise de cours et d’examens d’ici au 30 avril.
Environ 40% des cours offerts cette session-ci à l’Université Laval sont touchés.
La direction a mentionné qu’une prolongation de la session au-delà du 30 avril serait une solution « de dernier recours ».
Selon l’Université Laval, aucun compromis n’a été fait par le SPUL pour trouver des voies de passage concernant les demandes financières.
« Nous nous devons de trouver un terrain d’entente, comme ont su le faire l’Université de Sherbrooke et l’Université du Québec en Outaouais au cours des dernières semaines. C’est malheureux que nous ne soyons pas en mesure de nous rapprocher en tenant compte de manière réaliste des capacités de payer de l’Université Laval », a précisé Andrée-Anne Stewart, de la direction des communications.