Route 170 à Larouche: quatre accidents majeurs en deux mois
La route 170 à Larouche a été le théâtre, une fois de plus, d'un accident dimanche après-midi, quand une conductrice a été grièvement blessée et trois autres personnes ont été transportées à l'hôpital.
Ce n'est malheureusement pas la première fois qu'un accident survient à cette intersection. Les citoyens et la municipalité souhaitent que l’intersection soit sécurisée rapidement.
L'intersection de la route 170 ici à Larouche est le théâtre de nombreux accidents. Les citoyens sont nombreux à admettre que l’endroit est dangereux et certains avouent avoir eu peur à de nombreuses reprises au moment d’emprunter la courbe en direction du village de Larouche.
Le maire a aussi admis que la problématique est présente depuis plusieurs années.
«On a répertorié quatre accidents majeurs depuis le 5 février cette année, à part de ceux qui ne sont pas répertoriés dont plusieurs accrochages», a mentionné le maire, Guy Lavoie.
Et c'est autant problématique pour ceux qui sont en provenance de Jonquière qui doivent traverser le terre-plein pour se rendre à Larouche, que ceux qui veulent en ressortir pour se rendre au Lac-Saint-Jean ou encore sur la rue des Épinettes.
Plusieurs facteurs
Le ministère des Transports soulève que la limite de vitesse, qui est de 90 km/h dans le secteur, n’est souvent pas respectée, en plus du règlement obligeant de céder le passage. Parmi les autres facteurs, notons les bancs de neige qui obstruent la visibilité des automobilistes et l’éblouissement causé par le soleil à certaines heures de la journée.
«Les impacts se font des deux côtés. Ce qu'on avait relevé au ministère des Transports c'est que les gens savent plus au moins comment ça marche avec le terre-plein. Souvent, on se ramasse qu'il y a deux ou trois véhicules du même sens qui s'en vont dans le terre-plein, c'est encore plus problématique et encore plus dangereux pour la vision», a expliqué le maire.
Pétition qui fait du chemin
Joanie Martel-Roy, une citoyenne de Larouche, a lancé une pétition en août dernier pour que les choses changent.
«Je trouvais qu'il y avait plusieurs accidents à cette intersection-là et on était plusieurs citoyens à trouver qu'il y avait besoin d'y avoir un changement. Souvent c'est des bêtes accidents qui arrivent qui pourraient être encore plus graves comme celui qui est arrivé hier», a-t-elle expliqué.
L'accident d'hier en a incité plusieurs à signer la pétition qui compte maintenant plus de 1000 signatures.
«On pense que ce serait peut-être possible d'abaisser la vitesse à 70 km/h aux approches du village. Peut-être mettre une lumière aussi», a proposé Mme Martel-Roy.
«Je pense que ça peut juste nous donner des munitions pour les rencontres avec le ministère du Transport. La grogne des citoyens, on la ressent. La sécurité n'a pas de prix. Idéalement, ce serait d'y aller le plus tôt possible», a ajouté M. Lavoie.
Au ministère des transports, les autorités sont bien au fait de la problématique. D'ailleurs, des caméras de surveillance ont été installées dans la dernière année. Ce dernier assure intervenir régulièrement pour diminuer la hauteur de bancs de neige afin d'améliorer la visibilité. Des rencontres devraient avoir lieu éventuellement avec la municipalité afin d’explorer les avenues possibles.