[VIDÉO] Patrick Roy accuse un entraîneur d’avoir demandé à ses joueurs de blesser les siens

Patrick Roy a déposé une plainte formelle à la LHJMQ afin qu’elle enquête sur le comportement de l’entraîneur-chef des Cataractes de Shawinigan, Daniel Renaud, qu’il accuse d’avoir demandé à ses joueurs de blesser certains membres des Remparts de Québec lors du match entre les deux équipes, mercredi.  

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Rappelons que les esprits se sont échauffés en troisième période, ce qui a mené à une colère de Roy, qui a invectivé son homologue des Cats. 

«J’espère que la Ligue va enquêter. Voir un coach se cacher derrière ses joueurs, en leur demandant de slasher plus fort, ça n’a plus sa place dans notre ligue. On l’a entendu donner ces consignes aux joueurs. Ça ternit l’image de notre ligue», expliquait-il au quotidien Le Nouvelliste, après la victoire de 6-3 des siens. 

De son côté, Renaud niait avec véhémence ces allégations. 

«Il [Patrick Roy] doit avoir de très, très bonnes oreilles. Considérant les deux vitres qui séparent les deux bancs, il n’y a aucun bruit qui se rend d’un côté à l’autre. Zéro. Je n’entends rien de ce qui se passe sur le banc adverse et c’est impossible que quiconque entende un commentaire quelconque provenant de notre banc. C’est impossible. De toute façon, c’est faux.» 

Renaud avait par la suite déploré le fait que les Remparts avaient voulu les humilier en envoyant à répétition leur première vague d’avantage numérique alors que le pointage était de 6-1. 

DES EXCUSES PAR TEXTO

Jeudi matin, Roy se justifiait d’avoir lui-même entendu ladite commande de Renaud envers ses joueurs, mais il assure que c’est un de ses joueurs qui la lui a rapportée en retournant au banc. 

Après le match, un joueur des Cataractes a aussi envoyé un texto à un membre des Remparts, confirmant en quelque sorte les accusations de Roy envers Renaud. 

«Je comprends qu’il soit off que Bolduc et tout soient sur la glace, mais de là à dire de les blesser. Ça par exemple. Pis même moi j’ai embarqué là-dedans un peu», reconnaissait le joueur en question dans le texto dont Le Journal a obtenu copie. 

Ce message texte a été envoyé à la LHJMQ par Patrick Roy, qui a eu un bon échange avec le directeur général des Cataractes, Martin Mondou, avec le commissaire par intérim du circuit, Martin Lavallée, ainsi qu’avec le directeur de la sécurité des joueurs, Éric Chouinard. 

«On a travaillé trop fort pour permettre et accepter [des tentatives de blessures contre nos joueurs], a plaidé Roy jeudi matin. Je pense que le hockey est à une autre place. Certaines personnes n’évoluent peut-être pas toutes à la même vitesse.» 

CODE DU VESTIAIRE

Ces allégations surviennent alors que la LHJMQ nage en pleine tourmente depuis quelques semaines en lien avec le scandale des initiations dans le circuit. Plusieurs intervenants ont été convoqués en commission parlementaire en prétextant qu’il existait une loi du silence et un code du vestiaire à l’interne, à la LHJMQ. 

«Dans la commission parlementaire, on parle beaucoup du code du vestiaire. Si un entraîneur demande à un joueur d’en blesser un autre, le joueur en question devrait avoir le droit de s’exprimer s’il n’est pas confortable là-dedans. 

«J’ai appelé à la Ligue ce matin et j’avais l’impression d’être davantage traité comme un coupable que comme quelqu’un qui voulait dénoncer une situation. J’imagine que ça doit être difficile pour un joueur qui est victime de quelque chose de se prononcer.» 

PAS FRUSTRÉ

Par ailleurs, Roy se défend d’avoir encore sur le cœur la défaite en séries éliminatoires l’an dernier face à ces mêmes Cataractes, comme l’avait prétendu Renaud après la rencontre de mercredi. 

«Assurément qu’il y a une rivalité entre les deux organisations, si tu fais le bilan des 12 derniers mois. Il y avait de l’émotion au match n^o 1 du camp d’entraînement à L’Ancienne-Lorette quand Pat s’est fait mettre dehors du match tellement il y avait un certain sentiment de vengeance de leur côté. C’est sûr que, de leur côté, chaque fois qu’ils peuvent jouer contre nous et avoir une opportunité de nous battre, le match est deux fois plus important», avait plaidé Renaud. 

«Je n’ai aucun problème que Shawinigan nous ait battus l’année passée. Je ne suis aucunement frustré, a rétorqué Roy jeudi. [...] Dan Renaud peut arrêter de dire qu’on est frustrés et qu’on agit ainsi à cause de ça. On agit ainsi parce qu’on veut protéger nos joueurs.»