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Amoureux des impôts

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Je suis souvent surpris par la force du vent de gauche au Québec. Cette semaine m’a redonné une leçon. À écouter l’actualité, j’ai eu l’impression que cette baisse d’impôt représentait une mauvaise nouvelle. Comme si nous vivions un deuil national.

Je répète depuis un quart de siècle que les Québécois paient trop d’impôts, que nous sommes les contribuables les plus imposés en Amérique du Nord. Quoique nous payions moins cher pour nos garderies ou nos frais de scolarité, notre fiscalité lourde est un réel problème. 

Même modestes, des baisses d’impôt sont les bienvenues en ce qui me concerne. Quant au choix du moment, s’il est une leçon que j’ai comprise, ce ne sera jamais le bon moment pour soulager les contribuables. Un groupe de pression quelque part dira avoir besoin de ces sommes.

Bon nombre de Québécois sont tellement attachés à l’État, qui doit régler tous nos problèmes, qu’ils en sont devenus attachés à l’impôt. Amoureux de l’impôt ! Remettre un milliard et demi de moins au ministre du Revenu crée de l’angoisse.  

Dormez tranquille, les projections de revenus du gouvernement pour les années à venir sont excellentes. L’argent va rentrer amplement par toutes les stations de pompage.

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Le choix des mots

Le vocabulaire pour parler des baisses d’impôt en dit long. Je vous cite ce que j’ai entendu. «Avons-nous vraiment besoin de ces baisses d’impôt?» Cette question ne devrait jamais se poser. Nos revenus gagnés, c’est notre argent. La seule question est «Est-ce que le gouvernement a absolument besoin de toute cette tranche de NOS revenus pour les besoins essentiels?»

Est-ce qu’il gère bien? Est-ce qu’il gaspille? Est-ce qu’il se lance dans trop d’initiatives? Est-ce qu’il dit oui à trop de monde pour ne pas déplaire? C’est au gouvernement de prouver les besoins, pas l’inverse!

Toute la semaine, j’ai aussi entendu le verbe «donner». «Le gouvernement nous donne des baisses d’impôt» ou «nous donne 400 $, 600 $ ou 800 $». Allo la Terre!!! Le gouvernement ne vous donne rien. C’est votre argent! Vous avez travaillé toute la semaine pour gagner une paye. Si l’État en prend 1 % de moins, il ne vous donne pas quelque chose, il vous en soutire moins, c’est tout.

Tenir parole

Puisqu’on parle de choix des mots, je crois avoir compris une chose cette semaine. Lorsqu’un parti politique promet une nouvelle dépense, les médias le surveillent afin qu’il tienne parole. Lorsqu’un parti politique respecte à la lettre sa parole en baissant les impôts, ils lui font payer le prix politique de cette hérésie. Hiiii !

Le Québec a les programmes sociaux les plus généreux au Canada, notamment pour le soutien aux plus démunis. Mais on oublie trop souvent les travailleurs qui ne sont ni pauvres ni riches, mais qui, par leurs taxes et impôts, tiennent le système sur leurs épaules. Pour une fois, on a pensé à eux, tant mieux.

Il faut être attaché à l’étatisme profond pour conspuer une baisse des taux des premiers paliers d’imposition

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