Est-ce que Jonathan Drouin pourrait relancer sa carrière en Europe?
Il pourrait y connaître de grands moments, croient des Québécois qui suivent le hockey de l’autre côté de l’Atlantique
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Les patinoires plus grandes et les saisons plus courtes pourraient permettre à Jonathan Drouin de connaître «une grosse carrière» en Europe, si jamais l’attaquant québécois en venait à prendre cette décision l’été prochain, croit Douglas Boulanger.
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Originaire de Québec, M. Boulanger est établi depuis plusieurs années en Suisse. Il possède l’une des plus grandes académies de hockey au pays et il dirige le développement ainsi que le recrutement des joueurs pour l’agence The 6ix Sports Leadership.
Drouin, comme Desharnais?
Douglas Boulanger établit d’ailleurs une comparaison entre les statistiques de Drouin et celles d’un ancien du Canadien, David Desharnais, qui a fait le saut en Suisse, où il a «connu une très belle carrière» avant de prendre sa retraite à la fin de la présente saison.
Le parallèle est intéressant: les deux Québécois n’ont pas disputé le même nombre de matchs, mais à leurs cinq dernières saisons dans la LNH, ils affichent une moyenne de points similaire, soit 32 pour Desharnais et 28 pour Drouin.
«Et le plus gros avantage quand on parle de Drouin et de l’Europe, c’est que si l’on regarde l’historique de ses blessures, il joue une cinquantaine de matchs par année, pointe-t-il. En Suisse, la saison dure 52 rencontres. Le plus gros déplacement est de cinq heures et chaque soir, tu dors dans ton lit.»
Une pression incomparable
Aussi, en Europe, la pression est «incomparable», note M. Boulanger.
«À Montréal, il est connu et là, il traverse une passe où tout le monde est en train de le lyncher. [...] Pour un joueur comme Drouin, qui a du talent et les habiletés, mais qui est considéré comme un underachiever dans la LNH, l’Europe pourrait être une vitrine pas mal bien.»
Le Québécois Marc-André Dorion, qui a disputé la dernière campagne en Autriche, y va d’un son de cloche similaire. Même s’il estime «qu’une équipe de la LNH prendra une chance avec [Drouin]» cet été.
«Si jamais il décide de traverser l’Atlantique, je crois qu’il fera très bien, affirme le défenseur. Ce sera probablement en Suisse ou dans la KHL. Les plus grandes surfaces de jeu lui donneront la chance d’exposer encore davantage son immense talent.»
– Avec la collaboration de Mathieu Boulay