«Star Académie»: Krystel Mongeau brille au Théâtre Capitole
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À voir aller la talentueuse Krystel Mongeau sur la scène du Théâtre Capitole de Québec, vendredi soir, le constat s’est vite imposé: le public québécois a fait un choix éclairé en la couronnant grande championne de la saison 2022 de Star Académie.
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Comme un poisson dans l’eau sur les planches et ne reculant devant aucun défi vocal, la Sherbrookoise de 26 ans, qui doit lancer un premier album en 2023, a montré que son étoile était prête à briller lors de la première de la tournée des finalistes de la dernière saison du populaire télé-crochet musical de TVA.
Aux côtés de celui que le public avait adopté au point de le sauver à chaque fois qu’il était mis en danger, l’adolescent madelinot Éloi Cummings, Krystel a été impeccable.
À deux reprises, les spectateurs se sont levés pour l’applaudir et à juste titre. Comme à la télé, ses interprétations de deux pièces qui ne sont pas à la portée de toutes les cordes vocales, Encore et encore et Je ne suis qu’une chanson, ont été épatantes.
Celle qui a notamment fait ses classes au sein de Québec Issime est un caméléon. Juste assez sensible aux commandes de la touchante I Won’t Let Go, de Rascal Flatts, cette mordue de country a ensuite transité avec aisance dans un registre plus rock en s’attaquant à Ce soir on danse à Naziland.
Au fil des ans, les lauréats de Star Académie ont rarement été ceux qui ont connu les carrières les plus glorieuses. Qu’on pense à Marie-Mai, Andréanne A. Malette ou Mélissa Bédard, qui ont tous surpassé les champions de leur cohorte.
Krystel Mongeau pourrait bien inverser la tendance.
Pas à la même étape
Dans les circonstances, les comparaisons avec Éloi Cummings, qu’elle appelle son petit frère, sont forcément injustes. Les deux artistes ne sont tout simplement pas rendus à la même étape dans leur développement.
À 17 ans, l‘attachant jeune homme, qui est en train d’apprivoiser la scène, a connu des bons et des moins bons moments.
Il s’en est le mieux sorti dans ses chansons en solo. Son Say Something, repris de Justin Timberlake, était bien rendu, tout comme sa relecture de Quand les hommes vivront d’amour.
Son manque d’expérience est ressorti durant les duos, en particulier pendant la désormais incontournable Shallow et Un peu plus haut. Plus effacé, on a pu mesurer le chemin qu’il lui reste à parcourir pour atteindre la maturité artistique de Krystel.
Donnons-lui du temps.
Trop de classiques
Cela dit, ce spectacle bien rythmé évite les creux de vague. Il aurait cependant été intéressant d’opter pour une sélection musicale, disons, plus contemporaine.
Piaf, Trenet, Aznavour, Cash, Parton, Harmonium, Piché : les obligatoires pot-pourris de ce type de spectacle (country, québécois, français, duos) étaient largement constitués de classiques du siècle dernier.
Pourquoi ne pas leur proposer de se frotter à davantage de succès de leur génération, comme ils l’ont fait en reprenant du Chris Stapleton et du Sia, entre autres ? Mystère.
****Krystel et Éloi seront de retour sur la scène du Théâtre Capitole, samedi soir. Pour toutes les dates de la tournée, on se rend au musicorspectacles.com.