Plus fort que jamais
Beaudry

Observer un match de la LNH à la télé, sur la passerelle ou au niveau de la glace sont trois expériences différentes. L’analyse est plus évidente via la télé alors que l’on bénéficie d’une description, de l’avis d’un commentateur, de la vision de plusieurs angles, des rapprochements incroyables ainsi que des reprises.
De la passerelle, il faut faire attention. Il y a des pièges. Des matchs peuvent paraître dénués de robustesse et même de vitesse alors que ce n’est pas le cas. Aussi, la différence entre les joueurs plus costauds et les petits est moins évidente. La qualité de la glace et même l’action aux bancs des joueurs sont plus difficiles à percevoir.
À la hauteur de la glace, ça ne ment pas. Les stratégies collectives sont moins évidentes certes, mais le nombre d’éléments qui établit la différence entre ce circuit le plus puissant et les autres est impressionnant. La Ligue nationale, c’est le sommet.
La vitesse des athlètes est devenue phénoménale. Jamais le jeu n’a été aussi rapide. Le coup de patin des joueurs, mais aussi leur temps de réaction, les accélérations, la vélocité des passes, la dureté des mises en échec ainsi que leurs habiletés en espace restreint font de ce sport un spectacle unique.
Ils sont devenus des surhommes dans un calendrier de 82 matchs en saison régulière, dont la moitié à performer à des kilomètres de la maison, à voyager dans la nuit, à vivre à l’hôtel et à s’entraîner presque au quotidien puisqu’ils sont sur la glace presque tous les jours sous la loupe des journalistes, dans la lentille de la télévision et dans l’analyse de dépisteurs. Plusieurs ne tiennent pas la cadence et c’est normal.
TENIR LE COUP
Saviez-vous que l’an dernier, seulement 45 joueurs sur plus de 900 ont disputé les 82 matchs de leur équipe ? Vous avez bien lu.
Je suis toujours surpris lorsque j’entends des connaisseurs, des amateurs ou des partisans être désabusés ou déçus de la LNH. On ne verra plus du hockey comme autrefois où des joueurs pouvaient transporter la rondelle d’un bout à l’autre de la patinoire, où des gardiens de but étaient déjoués par des tirs frappés décochés de très loin ou des bagarres entre durs à cuire. Il y a encore place à l’amélioration notamment dans la surveillance devant les filets, où ça devient souvent sauvage et dangereux, ou le long des rampes alors qu’on applique des doubles-échecs dans le dos, risqués et irresponsables, mais pour le reste, c’est tout un spectacle.
Il faut même apprécier une nette diminution des lancers frappés alors que les joueurs accélèrent et adoptent le surprenant tir des poignets, et sans avertissement. La flexibilité des bâtons a changé la donne. L’augmentation des lancers sur réception après de beaux échanges est-ouest ajoute aussi aux qualités nouvelles du hockey.
Personnellement, le seul aspect que j’aimerais voir s’ajouter, ce sont des patinoires aux dimensions olympiques comme on l’a fait au Centre Georges-Vézina à Chicoutimi, le pays de Réjean Tremblay.
De l’enclave
- Un seul joueur du Canadien a disputé tous les matchs, cette saison et c’est le capitaine Nick Suzuki. Il fut aussi le seul à participer à toutes les rencontres de son équipe l’an dernier.
- Quand on voit la qualité de préparation des jeunes joueurs qui arrivent du Rocket, il faut saluer le travail de l’instructeur Jean-François Houle à Laval.
- Jeudi prochain, alors que les Panthers seront au Centre Bell, l’annonceur Michel Lacroix fêtera ses 46 ans au micro du Canadien. Bravo Willie !
- Nicolas Deslauriers garde le premier rang du circuit depuis le début de la saison et reste encore le plus puni de la LNH. Toutefois, Austin Watson, des Sénateurs, a disputé un combat (12) de plus que Nick.
- C’est le 25 mars 1901 qu’a eu lieu à Montréal un combat qualifié par la suite de ridicule entre Louis Cyr et le géant Beaupré. Malgré ses 8 pieds et trois, Édouard Beaupré avait une santé chancelante et la confrontation n’a duré que 3 minutes à la faveur de Cyr qui n’était même pas au sommet de sa forme. Beaupré est décédé de la tuberculose. Il n’avait que 23 ans.
- L’humain le plus rapide au monde est toujours Usain Bolt. Le Jamaïcain a déjà dépassé légèrement les 43 km/heure. En plus, quel bonhomme sympathique.
- Heureux de voir que la popularité de Kim Clavel reste élevée même si elle a subi un revers. Son retour sur le ring en avril, c’est du courage. Bravo !
- Sur les 899 joueurs ayant évolué dans la LNH cette saison, 702 font 6 pieds ou plus. Et 474 joueurs pèsent moins de 200 livres.
- Pour indiquer une pénalité au banc de l’annonceur et au public, l’arbitre au hockey peut utiliser 28 gestes différents.
- Montréal accueille ce soir le club le plus faible de la LNH, cette saison. On ne sait pas si Johnny Gaudreau regrette sa décision de passer de Calgary à Columbus.
- Combien sont-ils sur la glace en patins avec leur grattoir le temps d’un hors-jeu dans les matchs de la LNH ? Ils sont huit préposés.
- L’agent Claude Lemieux, qui a une trentaine de clients dans la LNH, ne compte aucun joueur du Canadien et aucun Québécois non plus. Les bureaux de Claude, p’tit gars de Mont-Laurier, sont à Los Angeles.
- Copié-collé, c’est l’incroyable ressemblance entre Patricia-Rose Brisebois et son papa Patrice. Elle a 20 ans et elle étudie à McGill alors que sa grande sœur, Alexandra, 23 ans, vit maintenant avec son copain à Victoria en Colombie-Britannique.
- Nathalie Richard (fille de Henri) et son conjoint Daniel partent pour Cuba au Melia Las Americas... pour une semaine de golf.
- Il était 2 h 25 du matin le 25 mars 1936 au Forum de Montréal lorsqu’a pris fin le plus long match de l’histoire de la LNH en séries éliminatoires. Detroit disposait de Montréal (Maroons) 1 à 0 grâce à un but de Modère Bruneteau à 16 minutes 30... de la sixième prolongation.