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Voici pourquoi Justin Trudeau est aussi aveuglé que son père face à la Chine communiste

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Le premier ministre canadien Justin Trudeau serre la main du président chinois Xi Jinping (à droite) avant la photo de famille des dirigeants du G20 à Hangzhou. Photo AFP


La réaction récente de déni de Justin Trudeau devant l’interférence électorale chinoise a choqué. Ce n’était pas la première fois que ce dernier soulevait la controverse quant à la Chine. En 2013, il avait fait part de son «admiration» pour celle-ci parce que «leur régime dictatorial leur permet de transformer leur économie en un clin d’œil»! 

Alexandre Trudeau, son frère, a écrit un livre intitulé Un barbare en Chine nouvelle. L’opuscule complaisant était une allusion à un ouvrage écrit par son père, Pierre Elliott Trudeau, et Jacques Hébert, Deux innocents en Chine rouge, publié originalement en 1961, puis en 2007 avec une préface d’Alexandre.

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Des travailleurs passent la nuit sur un site de production d’acier lors du « grand bond en avant » en 1958. Photo tirée de Wikimedia Commons

Fêter la victoire de Mao

À l’automne de 1960, invité par le gouvernement, le duo d’innocents fait un voyage en Chine. Trudeau est à Pékin le 1er octobre. À la place Tiananmen, il assiste à l’anniversaire de la victoire communiste lors de la guerre civile, événement qui a donné naissance à l’une des pires dictatures de l’histoire, comparable à l’URSS ou à l’Allemagne hitlérienne. Trudeau se mêle alors à la foule et fête jusqu’au lendemain. Il rencontre ensuite Mao, un homme dégageant une certaine sagesse, selon lui et Hébert.

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Mao en 1959 Photo tirée de Wikimedia Commons

«Le péril jaune, tu parles», écrivent-ils pour se moquer de ce qui constituerait une peur irrationnelle, une phobie pour le dire avec les mots d’aujourd’hui. La Chine serait en fait un modèle de développement. En plus, elle aide des pays plus pauvres en Amérique latine, en Asie et en Afrique. Les deux intellectuels pensent aussi qu’il ne vaut pas vraiment la peine de défendre Taiwan face à cette Chine progressiste. 

Le voyage a lieu durant la pire famine de l’histoire, lors du «grand bond en avant», une politique louangée par les deux innocents. Pour produire plus d’acier et industrialiser son pays, Mao a évincé des millions de paysans de leurs terres ancestrales. 

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Trudeau avec sa femme, Margaret, en 1973 en Chine. Margaret est enceinte de 7 mois de son fils Alexandre. Photo tirée du site bc.ca, Peter Bregg/La Presse canadienne

Après avoir remplacé leur nom par un numéro, les communistes les ont mis dans des camps de travail nouvellement aménagés. Cet esclavage moderne a fait augmenter la production d’un acier tellement mauvais qu’il était inutilisable. Il a aussi fait chuter dramatiquement la production agricole et provoqué la mort de 38 millions de personnes, selon Jung Chang et Jon Halliday, qui ont écrit une biographie magistrale du «grand timonier». 

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Mao Zedong avec Staline en 1949. Photo tirée de Wikimedia Commons

Ils s’en prennent d’ailleurs à Trudeau, un des idiots utiles de Mao, au même titre que Jean-Paul Sartre ou Simone de Beauvoir. Ces intellectuels ont fait le jeu de la propagande maoïste. 

Tout cela alors qu’il y avait des milliers de réfugiés dans la colonie britannique de Hong Kong, qui témoignaient déjà des horreurs du «grand bond en avant». 

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Trudeau avec Mao en 1973. Photo tirée du site Ledevoir.com/Presse canadienne

Révolution culturelle

Non content de ce voyage, Trudeau remet ça en 1973, alors qu’il est au pouvoir. Cette fois, la Chine est en pleine «révolution culturelle», une purge menée par la milice fanatisée de Mao, les «gardes rouges». On détruit les reliquats de la «culture bourgeoise», des livres sont brûlés, des professeurs arrêtés, exécutés, les écoles sont détruites. Des millions de personnes sont mortes et Trudeau, comme premier ministre, en était informé. Durant sa rencontre avec Mao, il n’a pourtant glissé aucun mot de cette situation à son vis-à-vis chinois. Est-ce étonnant quand on sait qu’il a déjà dit que l’URSS de Staline allait dans la bonne direction? 

Sa complaisance pour le communisme s’est manifestée tout au long de sa vie. Parallèlement, il a toujours présenté son engagement politique sous l’angle de la défense des droits et libertés. 

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Les gardes rouges à Shanghai en 1967. Photo tirée de Wikimedia Commons

C’est en ce sens qu’il inscrivait son combat contre Duplessis, un homme pire que Mao pour Trudeau. 

À partir de 1977, il s’en est pris à la loi 101, qui selon lui violait les droits anglo-québécois. En 1988, la loi 101 a été invalidée grâce à la charte qu’il nous a imposée. Quand Robert Bourassa a utilisé la clause dérogatoire pour la préserver, Trudeau l’a accusé de violer des droits. Il en a profité pour lancer sa fatwa contre l’accord du lac Meech. 

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Pierre Trudeau et Jacques Hébert en Chine en 1960. Photo tirée du site huffingtonpost.com, Presse canadienne, Montreal Gazette

La clause de société distincte allait permettre au Québec de violer encore plus les libertés fondamentales.  

Trudeau a ainsi dénigré le Québec toute sa vie. Parallèlement, il pactisait avec un dictateur coupable de crimes contre l’humanité!

Aujourd’hui, en mettant côte à côte le discours de Justin Trudeau sur la loi 21 et son attitude face à la Chine, on constate à quel point le parallèle avec son père est frappant.

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