Bonne nouvelle pour le tramway: Ottawa et Québec se sont entendus
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Après des années de négociations, Ottawa s’est finalement entendu avec le gouvernement Legault pour le financement des coûts du tramway, ce qui représente une excellente nouvelle pour le projet, qui en a bien besoin avec la mise à jour des coûts pour le matériel roulant, qui s’en vient à la mi-avril.
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La nouvelle sur l’entente de principe pour l’Entente bilatérale sur les infrastructures a été annoncée par Dominic LeBlanc sur Twitter en matinée, puis confirmée par le ministre Jonatan Julien à Québec, également sur le réseau social. La date butoir était fixée au 31 mars.
Le programme comprend 2,7 milliards de projets du Québec, dont la part du tramway de Québec, qui se chiffrerait à au moins 1,5 milliard, étant donné que le projet se chiffre à près de quatre milliards. Cela comprend également les dépassements de coûts à venir, pour lesquels le fédéral participera à hauteur de 40%.
Le maire Bruno Marchand venait également d’en être avisé. Il était en attente d’un vol vers Helsinki, en Finlande, où il doit poursuivre sa mission jusqu’à jeudi. «C’est une excellente journée pour la région de Québec, a réagi le premier élu. On a l’assurance aujourd’hui que le fédéral va être présent pour les dépassements de coûts, ce qu’il ne faisait pas jusqu’à maintenant dans les autres projets.»
Pas nerveux
Le maire a souligné qu’il n’était pas nerveux depuis au moins huit mois, car il savait que les discussions se passaient très bien et avait des signaux clairs. «Il y en a qui ont douté, qui ont eu peur, qui ont lancé la serviette, ce n’est pas mon genre», a-t-il commenté, décochant une flèche au chef de l’opposition, Claude Villeneuve.
Le maire estime que les deux ministres ont très bien travaillé, mais on aurait certainement pu en venir à une entente plus rapidement. Cela aurait évité un stress et des tergiversations pour un projet déjà fragilisé par des délais inutiles dus aux hésitations du gouvernement du Québec, jusqu’à l’an dernier.
Comme l’a expliqué le maire, il manque maintenant le plan des consortiums. «Tant que je n’aurai pas ça, je ne pourrai pas vous dire ce qu’il en est, de dire M. Marchand. C’est eux qui vont nous permettre de savoir la séquence des choses.»
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Tramway de Copenhague
Le maire a par ailleurs rencontré, lundi après-midi, les représentants du Copenhagen Metro and Greater Copenhagen Light Rail, qui ont présenté leur projet de tramway de 29 kilomètres, et dont les coûts se chiffrent à deux milliards de dollars.
Le projet s’avère très différent de celui de Québec, car il circulera plus en banlieue et exclusivement en surface.
Toutefois, le système de communication qui sera mis en place pour la durée des travaux a attiré l’attention du maire. Ce sera effectivement une période cruciale aussi pour Québec, et la Ville devra transmettre l’information sur les entraves, les dates importantes et autres avec les citoyens et les commerçants.
À Copenhague, on a trouvé le moyen de procéder par segment. Bruno Marchand retient qu’il est ainsi possible de communiquer de manière plus ciblée, et donc plus efficacement, avec les gens concernés.
Le maire retient aussi que même dans une ville où le transport collectif est très développé, des citoyens se sont opposés au projet. Il est effectivement normal que des gens posent des questions et que de tels projets ne fassent pas l’unanimité.
«C’est normal, les gens posent des questions, convient le maire, mais ne reviendraient jamais en arrière ensuite.» C’est en effet le discours qu’on entend dans la plupart des villes où des projets de transport structurant ont été aménagés. Il serait étonnant qu’il en soit autrement pour Québec, qui est en retard sur toutes les autres villes de 500 000 habitants et plus au Canada, et qui a grandement besoin de se rattraper pour son développement.