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Voir les baisses d'impôts autrement

Impôts : déclaration fiscale française préremplie avec la page des traitements, salaires, pensions et rentes
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Il suffit qu’un gouvernement annonce vouloir baisser les impôts pour que deux camps se forment.

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Le premier, de « gauche », se désole de l’annonce en expliquant que cette baisse handicapera les services publics. De ce point de vue, l’État, pour répondre aux besoins de la société ou des lobbies qui prétendent parler en son nom, doit sans cesse multiplier ces services.

Et une fois un programme mis en place, la simple idée de l’abolir devient inenvisageable, si ce n’est tout simplement criminelle. Il doit prélever tout l’impôt nécessaire. Les citoyens qui se plaignent de trop en payer seront traités d’égoïstes.

Bureaucratie

Le deuxième, de droite, se réjouit, en expliquant qu’il faut remettre l’argent dans la poche des contribuables.

Ceux qui se retrouvent sous ce pavillon expliquent que la chose sera bonne pour l’activité économique. Les contribuables seraient les mieux placés pour gérer correctement leur argent.

Un troisième camp devrait pourtant se former.

Écoutez Les idées mènent le monde, une série balado qui cherche a éclairer, à travers le travail des intellectuels, les grands enjeux de sociétés.

Un camp remettant en question l’ambition démesurée de l’État, qui est aujourd’hui coupable d’obésité bureaucratique grave et qui vampirise la société pour alimenter l’extension immodérée de sa propre administration.

Un camp questionnant justement les fameuses « missions de l’État ».

Car ce dernier ne se contente plus d’assurer le droit à l’éducation et le droit à la santé – d’ailleurs, il les assure bien mal.

Il multiplie les missions spécialisées qui entraînent souvent une infantilisation des citoyens.

Infantilisation

L’État nous dit quoi manger, quoi boire, quoi penser, il veut nous « éduquer à la diversité » et lutter contre les « préjugés ». Il voit partout des « inégalités » à réparer.

Il veut faire notre bonheur à notre place, et même nous expliquer ce que veut dire être heureux. Ses bureaucrates multiplient quotidiennement les nouvelles règles pour encadrer notre quotidien.

Est-ce vraiment son travail ? Chose certaine, je n’ai pas envie de me faire dévaliser par le fisc pour lui donner les moyens de le faire.

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