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Bordel informatique: les problèmes de paie des fonctionnaires sont loin d’être terminés, admet Caire

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Les problèmes du système informatique de paie des employés de l’État sont loin d’être terminés et la signature de la nouvelle convention collective risque de provoquer d’autres ratés, admet le ministre Éric Caire. 

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Les fonctionnaires québécois éprouvent d’importantes problématiques avec leur paie en raison de ratés du système informatique, a révélé notre Bureau d’enquête.

Le système occasionne d’importants problèmes, comme des heures non payées et des augmentations salariales ignorées. 

MARCEL TREMBLAY/AGENCE QMI

Les syndicats blâment directement le ministère de la Cybersécurité et du Numérique pour ce fiasco qui a des airs de Phénix québécois. 

Le ministre Éric Caire refuse de prendre le blâme, mais admet que les problèmes sont là pour rester encore quelques années, surtout avec la signature de la future convention collective des employés de l’État. Le système informatique SAGIR est en cause. 

«Lorsqu’on fait une modification à la convention collective, il faut que j’aille directement dans le système, parce qu’il est rigide et désuet», a-t-il dit, signalant que «le système n’a jamais fait l’objet d’une mise à jour». 

Depuis janvier 2022, c’est le ministère de la Cybersécurité et du Numérique (MCN) qui est responsable de la rémunération de quelque 80 000 employés de l’État québécois, notamment par l’entremise du projet SAGIR. 

«Chaque fois qu’on fait des changements, qu’on signe de nouvelles conventions collectives, les dispositions on doit les appliquer. Mais pour les appliquer, on doit modifier le code. Mais pour modifier le code, ça nous prend des programmeurs Cobol. Il ne s’en forme plus dans nos écoles. C’est une ressource qui est extrêmement rare», a-t-il indiqué. 

Remplacer le système. 

Le ministre promet de remplacer le système SAGIR. L’échéancier et le budget sont toutefois inexistants. 

«C’est un énorme projet. Tous les autres aspects du système de gestion du fameux système SAGIR, ceux-là aussi, il faut commencer à les remplacer parce que [la technologie] Oracle aussi ne les supportera plus», plaide-t-il.

Il admet que la gestion des systèmes informatiques est plus compliquée que ce qu’il pensait à l’époque où il était dans l’opposition.  

Pas son travail 

Les partis d’opposition plaident que le ministre de la Cybersécurité et du Numérique est incapable de s’occuper du bordel informatique comme il l’avait promis et fait déraper tous les projets sous sa responsabilité. Ils demandent au premier ministre d’intervenir. 

«M. Legault l’a mis en poste de responsabilité pour régler ça. Il est ministre des affaires numériques. Il n’est pas capable de s’occuper des affaires numériques. Ça veut dire qu’il ne fait pas son travail», a déclaré le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, réclamant une commission sur les questions informatiques. 

Le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a attaqué le ministre, soutenant qu’il faisait déraper les projets informatiques qu’il gère.

 

«Le shérif Caire est davantage le Lucky Luke de l’informatique du Québec. Il fait déraper les projets numériques au Québec, plus vite que son ombre», a-t-il affirmé. 

Selon lui, les ratés du système de paie pour les employés de l’État sont encore «un échec du ministre Caire».

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