Joe les mains vides
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Le président Joe Biden a récemment fait une visite officielle au Canada après plus de deux ans dans ses fonctions. À l’évidence, le Canada n’était pas dans le haut de sa liste.
Il est venu les mains vides ou presque et il est reparti en pelletant des nuages. Il nourrit des attentes à l’égard du Canada sans offrir une contrepartie.
Bien qu’il ait clamé que les États-Unis et le Canada doivent bâtir l’avenir ensemble, on demeure dubitatif sur l’intention en pensant qu’on pourrait avoir l’horreur de le construire avec Donald Trump.
L’amitié entre les deux pays s’inscrit dans un rapport de dépendance surtout profitable aux États-Unis.
Payer le prix
L’entente sur le chemin Roxham a réjoui François Legault, elle demeure toutefois nébuleuse. Les discussions sur les autres sujets se sont avérées dans la même veine.
L’ingérence chinoise est grossie à dessein en faisant oublier que ce sont les États-Unis qui ont généré le pourrissement des relations sino-canadiennes.
Par rapport à la crise haïtienne, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, voudrait bien nous envoyer au front à nos frais.
En regard de la crise climatique, l’avenir ne s’annonce pas plus radieux. L’exploitation des énergies fossiles se poursuivra et les États-Unis accapareront la production de batteries.
On pourrait également se demander si l’épisode des ballons n’a pas été monté en épingle pour presser le Canada d’augmenter son budget militaire ?
Quant au protectionnisme états-unien, nos voisins continueront de tricher et d’accabler les entreprises canadiennes.
Buy American
Pour plusieurs, le Buy American sonne comme un slogan bien loin de leur préoccupation quotidienne.
Toutefois, cela s’avère un drame pour le travailleur d’une usine québécoise quand cette dernière délocalise sa production aux États-Unis pour se maintenir en activité. Il perd son emploi et on l’oblige souvent à former les futurs travailleurs états-uniens.
Avec un tel ami, on n’a vraiment pas besoin d’ennemis!