Tuerie à Nashville: des artistes en colère
«Comme parents, on a toujours ce stress», affirme le chanteur Robby Johnson
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« Ça fait peur. J’allais porter mon fils à l’école et je me demandais s’il allait arriver quelque chose, si on allait recevoir un appel. C’est toujours inquiétant. »
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Depuis qu’il a déménagé à Nashville pour faire carrière dans la musique country, avec sa femme Pier-Anne et leurs enfants Rose-Alice et Pier-Hugo, le chanteur québécois Robby Johnson a toujours craint qu’une tuerie comme celle survenue lundi se produise.
Une femme lourdement armée a tué six personnes avant d’être abattue par la police après s’être introduite dans une école chrétienne de la banlieue de Nashville, The Covenant School.
« C’est toujours dans notre arrière-pensée. Si tu textes ton enfant et tu n’as pas de réponse, tu te demandes si quelque chose s’est passé. [...] Comme parents, on a toujours ce stress et ce qui s’est passé lundi confirme que ça peut arriver n’importe où », indique Robby Johnson, en entrevue avec Le Journal depuis sa résidence dans la capitale du country.
« Ma fille était à cinq minutes de là. Une de ses compagnes de classe était chez son chiro, qui est à côté de cette école. Elle a vu les ambulances partir avec les corps. »
Haro sur le gouverneur
Cette autre tuerie en milieu scolaire, dans un pays qui ne cesse de battre son triste record en la matière, a soulevé la colère de la communauté artistique.
Des lois plus sévères pour encadrer la possession d’armes à feu sont de nouveau réclamées. Des artistes ont pointé du doigt le gouverneur républicain du Tennessee, Bill Lee, plus enclin à voter des lois contre les drag queens qu’à légiférer l’accès aux armes, dénoncent-ils.
« J’ai mal à mon âme, a partagé sur Twitter l’artiste montréalaise Allison Russell, qui vit à Nashville. C’est chez moi. Ce sont nos enfants, notre famille. Il est temps de faire quelque chose et je ne parle pas de se servir de notre communauté LGBTQIA comme bouc émissaire. »
« Nos enfants meurent et se font tirer dessus à l’école, mais tu es plus préoccupé par les drag queens que voter des lois efficaces contre les armes. Tu as du sang sur les mains », a pesté la chanteuse Margo Price.
« Nos enfants méritent mieux »
Oui, il faut des lois pour les armes à feu, mais selon Robby Johnson, il faut voir plus large. « C’est un problème de société. Des gens sont laissés de côté, marginalisés. On ne s’occupe pas de tout le monde. »
L’important, rappelle Sheryl Crow, est de protéger nos adultes de demain.
« Il n’y a pas de mots... l’école Covenant. Nos enfants méritent mieux », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.