Préoccupés par la qualité de l’air: les citoyens de Vanier contre un 3e lien
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Le conseil de quartier de Vanier ajoute sa voix à celles de ses voisins de Limoilou et de Saint-Roch et se prononce contre le troisième lien en raison des risques pour la qualité de l’air.
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Le conseil, qui représente quelque 13 000 citoyens a pris acte des conclusions du rapport de la Santé publique, qui étudiait la qualité de l’air.
Il statuait que les particules fines, notamment causées par le transport routier, ont des impacts «considérables» sur la santé des résidents de la basse-ville, dont Vanier.
Nicole Laveau, présidente du conseil, a indiqué au Journal que ces résultats ont incité les représentants des citoyens à modifier leur position, lundi soir.
Jusqu’ici, le conseil de quartier était resté neutre sur le troisième lien, en attente de données probantes.
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«On était l’un des rares conseils de quartier à garder le statu quo. À la suite de la sortie du rapport de la Santé publique, la recommandation un se positionne sur la mobilité durable et avise que ce n’est pas souhaitable d’avoir un endroit dans le centre-ville où il y a beaucoup d’automobiles. Avec l’état actuel des choses et l’information que nous possédons, on est en défaveur du troisième lien», confirme-t-elle en entrevue téléphonique.
Le tunnel autoroutier promu par le gouvernement Legault doit aboutir sur l’autoroute Laurentienne, au nord de la rivière Saint-Charles, en plein cœur de Vanier.
«Vanier, on est vraiment impactés avec une quantité fortement accrue de particules fines liées au gaz, au pétrole et à la poussière, ce qui peut causer des maladies cardiaques et respiratoires, de l’asthme chez les enfants.»
Boulevard urbain
Le conseil préconise la conversion de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain.
«Ça diminuerait la circulation, la vitesse serait réduite, il y aurait moins de bruit et de poussièr », souligne Mme Laveau.
Sans compter le fait que cela permettrait de reconnecter les quartiers est et ouest actuellement séparés par une autoroute infranchissable pour les piétons.
«Ça fait longtemps qu’on parle de ça. C’est une route qui appartient au gouvernement. C’est très lent. Au niveau Ville, c’est lent, mais au niveau du gouvernement, c’est encore plus lent.»