/news/politics

Rémunération des fonctionnaires québécois: le ministre Éric Caire et la CAQ admettent les ratés du système de paie

Coup d'oeil sur cet article

Le gouvernement Legault admet les ratés informatiques qui affectent la rémunération des fonctionnaires québécois et s’engage à rapidement rendre des comptes. Des intérêts seront versés à certains employés qui peinent à être rémunérés.   

• À lire aussi: Au tour des fonctionnaires du Québec de vivre les ratés du système de paie 

• À lire aussi: Bordel informatique: les problèmes de paie des fonctionnaires sont loin d’être terminés, admet Caire

• À lire aussi: Ratés du système de paie: l’opposition remet en doute la compétence d’Éric Caire

Tous les députés du gouvernement Legault ont voté pour une motion déposée mercredi par la libérale Michelle Setlakwe. 

Cette dernière proposait que «l’Assemblée nationale prenne acte des ratés informatiques affectant la rémunération des fonctionnaires québécois» comme les heures non payées, des augmentations salariales ignorées ou encore des sommes versées en trop et qu’elle reconnaisse que ces ratés informatiques ont un impact important sur les salariés affectés. » 

Plusieurs ratés 

Lundi, notre Bureau d’enquête révélait que les fonctionnaires québécois éprouvent d’importantes problématiques avec leur paie en raison de ratés du système informatique. 

Hier, le ministre de Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, ajoutait que les problèmes du système informatique de paie sont loin d’être terminés parce que la signature de la nouvelle convention collective risque de provoquer d’autres ratés. 

Le ministre Caire, responsable du système défectueux SAGIR, s’est levé comme les autres afin d’approuver cette motion. Il s’engage «à prendre les actions nécessaires afin de corriger les problématiques actuellement vécues de certains employés au niveau de la rémunération, et ce, dans les plus brefs délais, et à poursuivre les travaux nécessaires à la modernisation du système de paie gouvernemental.» 

Pourtant, en 2019 dans une entrevue au quotidien Le Soleil, le ministre s’était dit soulagé du succès de la mise à jour du système de paie des fonctionnaires québécois. Mardi, il a pourtant affirmé le contraire. Lors d’un impromptu de presse, il a dit «qu’aucune mise à jour» n’avait été réalisée. Il confirmait également que la seule manière de régler le problème serait de changer complètement le système. 

Intérêts 

Tous juste avant la période de questions, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a indiqué qu’elle était «très consciente de l’impact» sur les employés de l’État et affirme que certains recevront des intérêts de la part de l’État. 

«Je les rassure, il y a des mécanismes qui sont prévus, dans le sens qu’ils ne perdront pas d’argent. Donc, s’il y a des intérêts à être versés dans certains cas de figure, ils seront versés. Mais, ça ne change pas l’inconfort, je dirais l’impact que ça l’a sur eux et on en est très conscient et on y travaille», a-t-elle dit. «On est très conscient de l’impact et il n’y a personne qui trouve ça drôle et on est conscient de l’impact sur les employés. Quand on négocie des conventions collectives, on a hâte d’en voir les résultats dans nos poches, donc, on va travailler très fort.» 

Commission d’enquête 

Le solidaire Haroun Bouazzi réclame quant à lui une commission d’enquête sur le bordel informatique au Québec. «Ce n'est pas aux travailleuses et travailleurs de l'État de payer les frais des échecs du ministre. Le fait que le ministre Caire ait présenté ce système de paie comme une réussite montre à quel point il n’a pas le contrôle sur la transition numérique. Personne ne veut vivre un Phénix québécois!», a-t-il déclaré à notre Bureau parlementaire. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.