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En France, c'est la violence de l'ultragauche

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Photo AFP Mais que se passe-t-il donc en France ?

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Qui s’intéresse à ce qui se passe en France en ce moment risque à tout moment de perdre ses repères. 

Le gouvernement français a décidé d’augmenter l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. 

La population, massivement, s’y oppose. Le gouvernement français, minoritaire, a imposé sa réforme par bâillon. Le pays s’est embrasé. 

Au point où les affrontements violents avec les forces de l’ordre se multiplient. À l’occasion, on croit voir des scènes de guerre civile. 

Mais on ne comprendra rien à ces affrontements si on s’imagine que cette violence vient des profondeurs de la société. 

France

Car elle trouve ses origines ailleurs. 

Que s’est-il passé en France depuis une semaine ? 

En un mot, l’ultragauche et ses milices se sont lancées dans la bataille. 

L’ultragauche n’est pas seulement une gauche radicale. C’est une gauche radicale qui croit à la révolution à la fois comme objectif et comme méthode, et qui plaide pour une utilisation décomplexée de la violence politique. 

Elle a une stratégie : radicaliser les tensions dans une société déjà tendue en la poussant aux extrêmes. 

Son plan : confronter directement les policiers, avec des techniques paramilitaires, en se donnant pour mission d’en blesser le plus possible. Elle répète que tous les policiers sont des bâtards. Ses slogans sont repris par des artistes à la mode.

Elle espère ainsi créer un chaos social favorable à l’enclenchement d’une dynamique révolutionnaire. 

Mais à court terme, elle s’épanouit dans le chaos et cherche à terroriser ceux qu’elle désigne comme ses ennemis. 

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Cette ultragauche se dit antifa. Mais pour elle, tout ce qui relève du conservatisme ou du nationalisme relève du fascisme. 

D’ailleurs, elle a détourné à son avantage le combat antiraciste, et présente tout parti nationaliste comme un parti raciste. Contre ceux qu’elle traite de racistes, tout est permis, notamment le coup de poing. 

Elle s’est aussi approprié la question trans, et se donne le droit d’intimider tous ceux qui ne reprennent pas intégralement la théorie du genre, en exerçant une forme de terreur notamment quand se tiennent des conférences critiques à son endroit. 

De la même manière, elle s’est emparée de la question environnementale et légitime en son nom le sabotage contre les entreprises agroalimentaires et contre celles du monde de l’énergie. Elle plaide aussi pour le sabotage des VUS. 

Antifas ?

On revient alors à la présente situation française. Certes, la France est en révolte. Mais il s’agissait jusqu’à tout récemment d’une révolte encadrée par les syndicats. Puisque la crise ne se règle pas, les tensions s’accentuent. Et c’est justement en cherchant à radicaliser ces tensions que l’ultragauche entre dans la danse. 

Nous avons connu, dans une moindre ampleur, une situation un peu semblable au moment du printemps érable, en 2012, quand l’ultragauche locale, moins développée qu’en Europe, a cherché aussi à pourrir la situation.

J’en retiens une leçon simple : l’intolérance, la haine, la violence, l’intimidation, très souvent, viennent aussi d’une certaine gauche. 

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