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«Sortez-vous de ce cauchemar-là»: une femme victime de violence conjugale livre un puissant témoignage

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Une femme de la Gaspésie a accepté de raconter le calvaire qu’elle a vécu auprès d’un homme violent et contrôlant pour aider d’autres victimes à s’en sortir. 

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«Si vous vous reconnaissez dans mon histoire, sortez-vous de ce cauchemar-là. Ce n’est pas ça, l’amour», lance émotivement la dame aujourd’hui âgée de 44 ans qui demeure à Gaspé.

C’est en 2015, sur les réseaux sociaux, que Julie* a rencontré l’homme qui allait partager sa vie pendant les quatre années suivantes. Trois semaines plus tard, Pierre* lâchait son emploi pour emménager chez sa nouvelle conjointe. 

Si elle trouvait que tout déboulait très vite, surtout considérant que son nouvel amant était criblé de dettes, Julie a tout oublié quand son cheval est décédé.

«C’est la première fois que ça m’arrivait, j’étais triste et vulnérable. C’est là que tout a déboulé. Il a commencé à tisser sa toile», raconte-t-elle.

Manipulation et isolement

Ont suivi des années de manipulation où Julie s’est tranquillement éloignée de ses amis et de sa famille, que son conjoint n’aimait pas. Elle s’est même portée garante d’une maison et d’une camionnette qu’il voulait acheter, entre autres, car sa cote de crédit était mauvaise.

Et ce, même s’il la maltraitait régulièrement, la traitant de «criss de folle», lui lançant des objets, l’agrippant par le cou et la poussant de la voiture pour qu’elle marche au cours des disputes. 

«Il m’a fait croire que je ne pourrais pas survivre sans lui, que je ne trouverais jamais quelqu’un de mieux, que je n’étais rien. Il contrôlait tout », soupire Julie. 

«Quand je suis sorti de cette relation-là, j’avais plus de dettes que je n’en ai jamais eu et il avait un meilleur crédit que le mien », ajoute-t-elle.

La goutte de trop

Sa relation avec Pierre s’est terminée après quatre ans de vie commune, après une énième dispute où elle s’est fait bousculer et lancer des objets. C’était la goutte de trop pour la quadragénaire qui venait d’entendre une publicité sur la violence conjugale à la radio qui lui a fait réaliser ce qu’elle vivait. 

«J’ai dû vendre ma première maison, mon bébé, pour racheter sa part de la deuxième maison pour qu’il sorte de ma vie rapidement. Mais c’était la meilleure décision que je pouvais prendre», affirme-t-elle.

Julie a finalement trouvé un homme qui la respecte et qui la chérit avec tout son cœur. Elle espère que son témoignage pourra ouvrir les yeux d’autres femmes qui vivent une situation similaire.

*Noms fictifs utilisés pour protéger l’identité des personnes impliquées.

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