Projet de réaménagement de la tête des ponts à Québec: des voies réclamées sur les ponts pour le transport en commun
Il n’est pas normal qu’aucune voie de circulation, sur les neuf que comptent les ponts de Québec et Pierre-Laporte, ne soit réservée au transport en commun, estime Accès transports viables (ATV).
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C’est ce que la porte-parole de l’organisme, Angèle Pineau-Lemieux, a affirmé en entrevue avec Le Journal en commentant le projet de réaménagement de la tête des ponts rendu public cette semaine par le gouvernement du Québec.
«Sur le projet lui-même, on est contents qu’ils aillent de l’avant», a-t-elle affirmé en insistant notamment sur la transformation de l’avenue des Hôtels en boulevard urbain et sur le tunnel qui permettra aux autobus lévisiens d’atteindre le futur pôle d’échanges de Sainte-Foy et de se connecter par la suite au futur tramway.
Mode lourd et structurant
Cela dit, cette dernière trouve «dommage qu’on ne saisisse pas l’occasion de ce réaménagement majeur pour revoir la place du transport en commun et du transport actif. On devrait prévoir, à moyen terme, un mode de transport structurant lourd entre les deux rives. Ça peut être un SRB (Service rapide par bus), un trambus ou un tramway au lieu du mode peu capacitaire du bus», a-t-elle laissé tomber.
Notant que le trafic routier sur les ponts est inférieur à celui enregistré avant la pandémie et rappelant que le réaménagement de la tête des ponts contribuera à une meilleure fluidité de la circulation, Mme Pineau-Lemieux voit dans ces éléments «un argument supplémentaire» de l’inutilité du mégaprojet de troisième lien entre les deux rives.
Le 3e lien n’a «aucun sens»
«Le troisième lien est une mauvaise solution au problème. C’est investir des milliards pour empirer la congestion. Ce projet n’a aucun sens. La littérature scientifique le montre de manière générale, a-t-elle réitéré. S’il y a des gens qui ont encore besoin d’être convaincus, le projet présenté jeudi montre qu’il y a des solutions plus probantes pour réduire la congestion.»
D’autre part, ATV a dévoilé aujourd'hui un mémoire pour présenter sa vision pour le secteur de la Canardière, et plus particulièrement pour Dufferin-Montmorency et Henri-Bourassa. L’organisme, qui lutte pour une mobilité durable, insiste sur l’importance de «favoriser les transports collectifs et actifs» dans ces secteurs.
Pour le boulevard Henri-Bourassa par exemple, ATV recommande d’y conserver uniquement deux voies routières et deux voies réservées aux autobus. Le but avoué est «d’élargir la piste cyclable et les trottoirs», a-t-on fait valoir.