Abitibi: alerté par son chien, il réussit à sortir de sa maison en feu en sautant du deuxième étage
Un homme de l’Abitibi a pu s’extirper en pleine nuit de sa maison en feu en sautant du deuxième étage grâce au flair de son chien, qui l’a réveillé et alerté du danger.
«Je n’ai jamais entendu le détecteur de fumée, c’est mon chien qui est venu me réveiller. Il m’a sauté dessus et il m’a brassé le bras avec ses grosses pattes», lance David Prince.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie, possiblement d’origine électrique, s’est déclaré dans sa résidence de Rouyn-Noranda.
L’homme de 47 ans a pris l’habitude de dormir avec des coquilles sur les oreilles. Par mesure de sécurité, il avait pourtant fait installer un détecteur de fumée dans sa chambre lorsqu’il a emménagé, il y a un an.
Malgré tout, il n’a rien entendu lorsque l’alarme a retenti. Heureusement, son fidèle compagnon Jack l’a alerté à temps. Sans lui, il se serait peut-être réveillé trop tard, parce qu’il y avait déjà de la fumée dans sa chambre.
Autre chose qui lui a certainement sauvé la vie selon les pompiers : il dort la porte fermée, ce qui a limité la quantité de boucane dans la pièce.
Fumée intense
«Lorsque j’ai ouvert la porte, j’ai eu un nuage de fumée intense au visage. Il faisait chaud, je ne voyais rien», a-t-il expliqué.
Sa seule option pour se sortir de là était la fenêtre. Mais puisque sa chambre est située au deuxième étage, il trouvait l’opération plutôt risquée.
«J’ai tenté une fois de plus d’ouvrir la porte pour aller dans une autre chambre, parce que de là, j’aurais pu sauter dans un banc de neige. Mais c’était impossible. Je ne voyais pas où le feu était, je ne voyais pas de flammes, alors je n’osais pas descendre les escaliers», a-t-il dit.
Il s’est alors rué à sa fenêtre. Il a d’abord tenté de sauver son pitou, mais ce dernier ne collaborait pas. Il a réussi à prendre dans ses bras le colosse de 85 livres et l’a lancé par la fenêtre.
«J’ai essayé de le pousser le plus possible dans la neige. Il est tombé sur la bedaine et a lâché un petit cri. Puis il s’est levé et a marché», se souvient-il.
Traumatisé
L’homme a pour sa part réussi à se tenir à bout de bras sur le bord de la fenêtre puis s’est lancé au sol. Il s’est cassé les deux chevilles en tombant.
Il a malgré tout pu se rendre chez un voisin, qui l’a accueilli, le temps que les services d’urgence débarquent. Il a été transporté à l’hôpital en ambulance. Heureusement, ses deux enfants n’étaient pas présents ce soir-là.
Il a depuis pu retourner chez lui et constater les dégâts. Il ignore s’il pourra retourner vivre dans sa maison, qu’il rénovait. «J’avais déjà mis 100 000 $ en travaux», s’est-il désolé.
Il pense que cet événement restera longuement marqué dans sa mémoire.
«Je ne sais pas si je vais être capable de me recoucher dans une chambre au deuxième étage», a-t-il lâché.